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Enseignement supérieur: «Il n’y a pas de guerre intestine à la TEC»

20 avril 2018, 22:20

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Enseignement supérieur: «Il n’y a pas de guerre intestine à la TEC»

La Tertiary Education Commission (TEC) a été au cœur des débats médiatiques. Pas toujours pour les bonnes raisons. L’on évoque une guerre intestine au sein du conseil d’administration. Le «Draft Quality Audit Report» de l’université de Technologie (UTM) en serait la raison. Qu’en est-il exactement ?

Je ne veux pas commenter cette affaire. Mais je peux vous dire qu’il n’y a pas de guerre intestine. Il y a, toutefois, quelque chose en cours. Tous les rapports, y compris ceux de l’Audit, sont remis aux universités et sont accessibles en ligne. C’est un outil didactique qui les aide à s’améliorer, à reconnaître leurs faiblesses et leurs forces.

Quel est le protocole concernant ce genre de rapport : est-ce le «Chairman» qui reçoit le «Draft Quality Audit Report» ou le directeur ?

Le rapport de l’Audit est soumis au bureau du directeur de la TEC. Les universités vont le réviser pour des erreurs factuelles et reviennent ensuite vers nous. Par la suite, c’est le conseil d’administration qui prend connaissance du rapport, l’approuve et le remet aux universités pour que des mesures, si nécessaires, soient prises.

Elles doivent mettre en place un plan d’action que nous supervisons. C’est un processus d’apprentissage pour que chaque institution s’améliore.

Selon Sharmila Seetulsingh-Goorah, directrice de l’UTM, vous avez été présent aux réunions du conseil académique de l’université en tant que directeur exécutif de la TEC. Vous auriez aussi pris part aux décisions du conseil pendant l’exercice de vérification fait par la TEC. Vous auriez, dès lors, été considéré comme un membre du conseil académique. Ce serait la raison pour laquelle l’ébauche du rapport a été envoyée au «Chairman» de la TEC. Que répondez-vous ?

Je n’ai assisté qu’à trois réunions au début de l’année 2017. Ensuite, c’est un délégué de la TEC qui a assisté à toutes les autres réunions. Celles auxquelles j’ai assisté n’ont jamais abordé la vérification de la qualité. Un panel a été mis à la disposition de l’UTM. Et celle-ci n’a pas objecté au panel qui lui a été présenté.

 

Vos déplacements à l’étranger font polémique. Les membres du conseil d’administration seraient divisés. Certains vous accusent de trop voyager et d’autres vous défendent. Y a-t-il deux écoles de pensée ou deux clans à la TEC ?

Je ne crois pas qu’il y ait deux écoles de pensée. On m’a dit que beaucoup de mes missions ont des résultats significatifs pour le secteur de l’enseignement supérieur. Et mon boulot est de m’assurer que je donne des résultats. C’est pourquoi je suis ici. Je reçois des invitations pour des discours. Et c’est une reconnaissance. Nous avons une reconnaissance internationale.

«On m’a dit que beaucoup de mes missions ont des résultats significatifs pour le secteur de l’enseignement supérieur. Et mon boulot est de m’assurer que je donne des résultats.»

Vous êtes à Maurice depuis moins de 18 mois. Que pensez-vous du secteur de l’enseignement supérieur ?

Durant ces derniers 18 mois, la TEC a enregistré cinq nouvelles institutions, faisant passer le nombre à 41. Ce segment s’est développé. La vision du gouvernement est de créer un centre reconnu au niveau international. Et Maurice en est un, pour attirer des étudiants d’Afrique.

En 18 mois, nous sommes passés d’une position d’une stabilité moindre à un environnement bien plus stable. Le travail a été systématique. Le secteur, lui-même, est en pleine croissance. Si Maurice continue dans cette direction, il deviendra le centre d’excellence qu’il aspire à devenir.

Quels sont les changements significatifs qui ont eu lieu au sein du régulateur pour améliorer la qualité ?

Nous avons introduit, pour la première fois, des audits de qualité pour les institutions privées. Nous voulons le faire pour toutes les institutions qui sont enregistrées à Maurice et qui évoluent dans le secteur de l’enseignement supérieur. C’est un changement significatif en termes de cadre de réglementation. Nous avons réduit le temps de reconnaissance. Nous maintenons maintenant un niveau élevé de service.

La TEC est chargée de la recherche universitaire. Où en sont les choses ? Nous avons présenté un plan au gouvernement, qui l’a accepté. Rs 50 millions ont été allouées, dans le dernier Budget, à la recherche. De cette somme, nous avons investi Rs 47 millions. Au total, 61 propositions ont été faites, parmi lesquelles 31 ont été acceptées. Nous organisons, pour la première fois, la National Research Week, qui se tiendra du 8 au 11 mai.

Par ailleurs, nous sommes témoins d’un appétit pour une fécondité universitaire en ce qui concerne la recherche. Nous avons signé un bon nombre de Memoranda of Understanding avec des universités australiennes. Perth a donné un nombre illimité de bourses, des universités étrangères sont intéressées à venir à Maurice, à y travailler et à faire de la recherche.

« La vision du gouvernement est de créer un centre reconnu au niveau international. Et Maurice en est un, pour attirer des étudiants d’Afrique. (…) Si Maurice continue dans cette direction, il deviendra le centre d’excellence qu’il aspire à devenir.»

Nous avons introduit le développement des compétences, la recherche et l’enseignement. Nous organisons des ateliers de travail gérés par des universitaires internationaux. Nous avons également signé des protocoles d’accord avec des régulateurs. Ce qui fait de nous un régulateur crucial de la région.

Que pensez-vous de l’«Education Bill» ?

Il nous permettra d’avoir un système de supervision continue avec deux institutions, l’une qui regarde les accréditations et l’autre la qualité.