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Le groupe Cim fait son nid en Afrique de l’Est

15 mars 2018, 22:01

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Le groupe Cim fait son nid en Afrique de l’Est

L’Afrique de l’Est intéresse le groupe Cim. Celui-ci souhaite explorer cette partie du continent africain pour y assurer une présence. Après l’Éthiopie, où il a lancé une société de leasing, le groupe se propose d’implanter une agence de crédit au Kenya pour financer les ventes à tempérament.

La démarche du groupe Cim se situe dans le cadre de la stratégie d’expansion du groupe à l’échelle régionale. Deux pôles d’activités ont été identifiés, les finances et l’immobilier, pour bénéficier des investissements provenant des recettes de la vente de Cim Global à SGG de Luxembourg en 2016, s’élevant à Rs 2,4 milliards.

Technologie mobile au Kenya

Le groupe mauricien, ayant des intérêts dans les finances et l’immobilier, s’appuie sur l’avancée de la technologie mobile au Kenya pour proposer des offres de financement à travers l’outil informatique, dont le smartphone. «Nous sommes à la recherche d’un partenaire informatique pour concrétiser ce projet qui devrait être opérationnel vers la mi-2018. Ce qui nous permettra de développer des partenariats avec des opérateurs connus du secteur de la distribution», fait valoir le directeur non exécutif et Chairman du groupe Cim, Colin Taylor, dans le rapport annuel de 2017.

Pas aussi profitable à Maurice

Selon les spécialistes, le choix de l’Afrique de ce groupe pour son développement régional, dans le créneau lié aux financements de crédit, s’explique par le fait qu’à Maurice l’activité de vente à tempérament n’est pas aussi profitable financièrement. Ce, suivant les mesures budgétaires de 2015 quand le taux d’intérêt maximal, appliqué sur les achats effectués par les consommateurs sous cette formule, est passé de 19 % à 12 %. Idem pour les frais de pénalité qui ont baissé de 5 % à 2 %. Une décision qui réjouit les consommateurs qui paieront moins d’intérêts mais qui constitue une baisse de revenus pour le groupe dont l’activité de vente à tempérament contribue significativement à sa trésorerie.

La décision du groupe Cim d’exploiter ce marché en Afrique s’explique ainsi par le fait que le groupe compte trouver de nouveaux marchés moins contraignants pour développer cette activité. Mais aussi en s’appuyant sur l’émergence d’une forte classe moyenne, disposant d’un pouvoir d’achat conséquent.

Classe moyenne en hausse en Afrique

Selon une étude du cabinet d’audit Deloitte, la classe moyenne en Afrique représentait en 2013 plus de 375 millions d’individus, soit 34 % de la population. En 2030, plus d’un demi-milliard d’Africains se trouveront dans la classe moyenne, selon les prévisions. Les jeunes Africains, soit une grande partie de la classe moyenne émergente, aspireront à un plus grand choix de produits d’alimentation, de consommation et de loisirs ainsi qu’à une plus grande connectivité.

Quant à la société de leasing, lancée en Ethiopie avec d’autres actionnaires, dont Goldens Sachs, Progression Capital Africa et Surya Capital, elle doit être opérationnelle cette année. L’implantation de cette société financière en Ethiopie, considérée comme un pays à forte croissance, soit plus de 8 % en 2017, permettra à la compagnie mauricienne de financer des projets dans des pays de la région, ciblant particulièrement les petites et moyennes entreprises. «En dépit des défis que représente le marché éthiopien, nous pensons fortement qu’il existe un potentiel à long terme pour les activités de leasing, compte tenu des fondamentaux économiques solides de ce pays», souligne, de son côté, le Chief Executive Officer du groupe, Mark Van Beunigen, dans le même rapport.

Le groupe Cim ne compte pas limiter sa présence dans ces deux pays mais il se propose d’explorer d’autres opportunités d’affaires pour prendre avantage du décollage économique du continent africain.