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Brutalité policière: des victimes dénoncent

23 février 2018, 14:41

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Brutalité policière: des victimes dénoncent

Une victime de brutalité policière de plus, c’est une victime de trop. Et l’affaire David Gaiqui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Raison pour laquelle des personnes qui ont été brutalisées par la police dans le passé se sont réunies, ce vendredi 23 février, au centre Marie Reine de la Paix. 

«L’affaire Gaiqui a été un élément déclencheur. De nombreuses personnes présentes aujourd’hui ont été victimes de brutalité policière. Nous voulons que cette situation change et c’est pourquoi nous venons de l’avant avec une proposition de réforme pour que tout le monde obtienne justice», explique Me Anoup Goodary. Il présidait cette conférence de presse. 

Aydar Rayman, président de la Street Vendors Association, martèle que bon nombre de marchands ont subi le courroux de policiers trop enclins à la violence. «L’année dernière, un groupe de marchands avaient été traumatisés à cause d’un équipe de la Divisional Supporting Unit de la police.» Il déplore le fait «qu’une poignée d’officiers est en train de salir la réputation de la police».

Salim Muthy, travailleur social, est, lui, revenu sur l’épisode Kaya. «Le chanteur est mort en prison, il y a 19 ans. La police avait reconnu sa faute. Mais où en est l’enquête ? Y a-t-il des coupables ?» Il se pose des questions sur ce qui se passe au sein de la police. «Polisié pé pourswiv komiser. Lapolis pé saryé ladrog. Minis dépité pé fer tamtam mé pa pé al dan kaso alor ki inosan pé kondané.»

Parmi les autres intervenants, il y avait Clifford Esther, qui a perdu l’usage de son bras droit après une intervention de la police en 1982, mais aussi David Gaiqui et toute sa famille. «Éna dimounn pé dir mo mari voler, nou pé nek rod sa Rs 50 millions la, nou nou lé la zistis. Lapolis pa kapav fini fer la zistis par li mem», s’insurge l’épouse de David Gaiqui.

David Gaiqui devait confier qu’il ne comprend toujours pas pourquoi il a été arrêté. «Moem mo pa koné kot problem-la in koumansé. Mo’nn gagn boukou baté mé mo pa’nn kozé parski mo inosan. Mo pa kav konfes enn zafer ki mo pa’nn fer. Mo dir sa bann polisié-la, sa pa pou aret laem. Sa bann polisié kinn fer mwa sa la, zot si zot pou bizin konn gou kaso.»