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Fouille corporelle: «humiliées», 14 femmes réclament chacune Rs 1 million à l’État

12 novembre 2017, 15:12

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Fouille corporelle: «humiliées», 14 femmes réclament chacune Rs 1 million à l’État

«La policière a commencé à palper mon corps. Ce jour-là, je portais une robe et elle m’avait demandé de baisser mes sous-vêtements et de sautiller sur place deux fois...»

«J’étais sous le choc car lors de la fouille, j’ai ressenti sa main sur ma poitrine et elle m’avait demandé d’enlever mes sous-vêtements…» Dix ans après, Malini Ramdoo, une ancienne employée d’un centre d’appels, situé à Ébène, a été appelée à témoigner devant le juge Asraf Caunhye, en Cour suprême il y deux semaines.

Malini Ramdoo, Marie Joelle Cindy Bathilde, ainsi que 12 de leurs anciennes collègues, réclament chacune des dommages de Rs 1 million à l’État, aux constables Perianen, Désiré Kenny Cesar, Rajiv Tulloo du poste de police de Rose-Hill, et à une autre collègue, Anousha Perianen. Elles estiment avoir été «humiliées» lors de ladite fouille, qui a eu lieu dans la salle de formation du bâtiment.

Interrogée par son homme de loi, Me Jean Claude Bibi, Malini Ramdoo, qui est maintenant institutrice, est revenue sur cet incident «traumatisant» en cour. «On travaillait dans ce centre d’appels et le  8 octobre 2007, une collègue, Anousha Perianen, a affirmé qu’elle avait perdu son portable. Notre employeur, Philip Leuret, nous a demandé de le retrouver.»

Or, après avoir cherché dans leurs casiers et sacs, toujours pas de portable en vue. Par la suite, Anousha Perianen aurait fait appel à sa belle-sœur, qui est policière, sans même porter plainte, dit Malini Ramdoo, pour vol allégué de portable. «On nous a demandé de faire la queue devant la salle de formation et entre-temps, les autres policiers fouillaient autour des ordinateurs et dans chaque coin et recoin…»

L’habitante de Quatre-Bornes raconte que la policière a, dans un premier temps, fouillé son sac. «Et puis, elle a commencé à palper mon corps. Ce jour-là, je portais une robe et elle m’avait demandé de baisser mes sous-vêtements et de sautiller sur place deux fois...» Et d’ajouter : «C’était une salle avec une baie vitrée et des gens qui travaillent dans un autre bâtiment, nous ont vues…»

Elles étaient, au début, 22 employées à avoir porté plainte au poste de police, mais seules 14 d’entre elles ont tenu ferme. La policière, ainsi que ses collègues masculins, qui ont été suspendus de leur fonction, sont défendus par Me Gavin Glover, Senior Counsel, alors que les plaignantes ont sollicité les services des Mes Jean Claude Bibi et Pazhany Rangasamy.

Le procès en réclamation se poursuivra le 15 novembre.