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Mahébourg: guerre froide autour de l’étalage au marché

5 octobre 2017, 12:20

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 Mahébourg: guerre froide autour de l’étalage au marché

Le lundi est connu pour être jour de marché à rue La Colonie, à Mahébourg. Tous les maraîchers s’y donnent rendez-vous. S’il est convenu que tous les marchands ont des étals pour le bon déroulement de leurs activités, certains vendeurs grognent depuis le mois de mai de cette année. La cause ? Une guerre froide autour des emplacements.

Dans un premier temps, uniquement la vente des légumes, des épices et autres produits alimentaires se faisait au rez-de-chaussée du marché alors que le commerce de vêtements et de vannerie devait l’être à l’étage. Or, depuis le début de l’année, l’entrée principale du marché est encombrée par des étals où sont exposés des vêtements. Une situation que les autres marchands considèrent comme un accaparement. Pour eux, c’est non seulement contre les règles, mais ils ne peuvent aussi travailler convenablement.

Si le changement de place convient bien aux détaillants de vêtements et attire plus de clients, pour les vendeurs de légumes la foule agglutinée à l’entrée du marché ne permet pas aux gens de bien circuler, et surtout leur cause des désagréments quand ils doivent charger ou décharger leurs produits.

«Des fois, ceux qui exposent leurs marchandises à l’entrée se pointent dès que les portes du marché ouvrent. Cela pose de gros problèmes lorsqu’on doit passer avec nos gros paniers de légumes. On n’a pas suffisamment de place pour bouger en toute liberté. On doit faire absolument attention pour ne pas salir leurs marchandises», avance Vishal Ackoo, un maraîcher.

Les étals des vendeurs de légumes et des vendeurs de vêtements ne font positivement pas bon ménage.

Il ajoute que les vêtements et autres produits attirent tellement de monde que cela retarde le débarquement des légumes. «On est tous pressés d’exposer nos légumes les lundis. On doit être prêts tôt le matin. Si, au début même, l’entrée est bloquée, notre travail prend du retard. Et s’il arrive qu’en milieu de journée on doive bouger, là aussi il nous faut braver la foule.»

Outre le problème de pouvoir circuler librement, les maraîchers installés près du commerce de vêtements se retrouvent coincés. «Les marchands à côté des vendeurs de vêtements ne peuvent plus laver leurs légumes librement ou déposer quoi que ce soit autour par peur de salir les vêtements et autres marchandises. S’ils évitent ainsi des conflits, le fait de ne pouvoir opérer librement leur cause de la frustration», ajoute Vishal Ackoo.

Pour Preety Seebaluck, il faut que les autorités interviennent au plus vite pour que chacun occupe la place qui lui a été attribuée initialement. «Des fois, les inspecteurs leur demandent de bouger mais les commerçants refusent. Ils avancent qu’ils ont eu la permission de vendre leurs marchandises à l’entrée. Les inspecteurs aussi ne peuvent faire grand-chose et ce n’est pas logique, car aucune rencontre n’a eu lieu pour nous communiquer le changement. Ces commerçants ont des étals à l’étage. Ils ne peuvent ainsi être au rez-de-chaussée et utiliser l’emplacement à l’étage comme un dépôt.»

Plusieurs tentatives ont été faites pour attirer l’attention des autorités depuis le mois de mai, poursuit Preety Seebaluck. «Nous avons écrit au conseil du district de Grand-Port mais aucune action n’a été prise depuis ce jour. Cette situation ne peut perdurer.»