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Kalyan Tarolah, la brutale sortie de l’ombre d’un PPS «sans histoire»

29 septembre 2017, 20:19

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Kalyan Tarolah, la brutale sortie de l’ombre d’un PPS «sans histoire»

Beaucoup viennent de découvrir l’existence du Parliamentary Private Secretary (PPS) du nom de Kalyan Tarolah. À en croire les commentaires qui pleuvent sur les réseaux sociaux depuis la diffusion de la vidéo de Sunday Times, dans laquelle une jeune femme, Latchmee Devi Adheen, affirme que le PPS lui aurait envoyé des messages, des photos et des vidéos indécents. Cela est, sans doute, dû au fait que le PPS ne compte pas parmi les parlementaires les plus bavards. Il sait se faire discret… en apparence. Mais, semble-t-il, en d’autres situations, le politicien est beaucoup plus entreprenant…

C’est une sortie de l’ombre qui a choqué plus d’un. Kalyan Tarolah, qui n’était pas un politicien des plus en vue, est désormais une célébrité. Il éclipse par la même occasion le scandale Yerrigadoo, les journalistes interrogés et les autres sujets ayant fait bouillonner l’actualité récemment. Le député de la circonscription no10 était, pourtant, jusqu’ici présenté comme «enn dimounn ki’nn bien arivé». Pourquoi ? Parce qu’il est de ceux qui ont «trasé» pour sortir de la pauvreté dans laquelle était plongée sa famille. Oui, le député a connu la misère. D’ailleurs, en public, il n’hésite pas à mettre en avant son ascension sociale.

Le PPS est né à Quatre-Soeurs. Village connu pour ses glissements de terrain mais aussi pour sa quiétude. Il ira à l’école primaire de la localité avant d’entamer le cycle secondaire au collège St-Joseph. «Pa ti éna soulié. Mo ti met savat tanga é parfwa savat karotsou. Ti éna enn sel bwat tomat ki ti gardé pou partazé wikenn ant 10 dimounn», raconte-il dans les colonnes du journal Star, en février de cette année.

Une enfance pauvre qui l’aura sans doute motivé à tout donner pour réussir dans la vie. Son entourage se souviendra qu’il a été «manev mason» avant d’être supply teacher en passant par chargeur de camions durant sept ans auprès d’un planteur de pommes de terre. «Il aidait à charger les camions avant la livraison », soutiendra Latchmee Devi Adheen, la fille du planteur en question. C’est d’ailleurs depuis ce temps-là que la jeune femme connaît le politicien.

Rencontre avec la jeune femme qui l’a dénoncé

«Jusqu’à 1998, il (NdlR, Kalyan Tarolah) a travaillé avec mon père. Je le considérais comme un grand oncle. Après nous nous sommes perdus de vue. J’ai grandi et pendant un moment, je n’étais pas à Maurice. Puis je l’ai rencontré dans un mariage en 2016, c’est là qu’il m’a approchée», soutient Latchmee Devi Adheen. La jeune femme, qui habite à Quatre-Soeurs, indique qu’il lui a d’abord demandé ce qu’elle faisait dans la vie.

«Je lui ai dit que je n’avais pas de travail et il m’a proposé de venir avec lui pour faire des photos lors de sorties officielles. Mais il ne m’a jamais payée. À chaque fois que je lui demandais mon argent, il esquivait la conversation», allègue celle qui exerçait comme photographe.

Selon la dénonciatrice, elle a, une nouvelle fois, perdu contact avec le PPS. Elle aurait changé de téléphone sans pour autant conserver son numéro. Cependant, poursuit-elle, «il m’a écrit et m’a demandé de mes nouvelles. C’est là que nous nous sommes rapprochés».

Promesses de mariage

Cette affaire était loin d’être une simple amourette. Selon la jeune femme, le PPS avait promis de l’épouser. «Je lui ai dit qu’il avait déjà sa femme. Il m’a dit que dans sa religion, c’était permis d’avoir une deuxième épouse. J’ai insisté sur le fait qu’il était trop âgé pour moi», soutient Latchmee Devi Adheen. Mais rien n’y a fait. A alors commencé une relation secrète.

Toutefois, la cachotterie ne durera pas très longtemps. «J’avais laissé mon téléphone sans le verrouiller et ma mère a vu certains messages et elle s’est mise en colère. Elle l’a (NdlR : le PPS) appelé pour lui dire que s’il n’arrêtait pas, elle irait raconter ce qui s’était passé...»

Des menaces reçues

«Il est allé rencontrer ma mère à plusieurs reprises, sur son lieu de travail, menaçant de lui faire perdre son emploi si elle parlait. Je n’en pouvais plus. Je ne pouvais pas prendre le risque que ma mère perde son travail. Je pensais qu’il avait compris, mais il est revenu encore la harceler», déplore la jeune femme. C’est alors qu’elle s’est décidée à parler à la presse.

Sir Anerood Jugnauth :

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<p>&laquo;Mwa ki mo koné, mo ti témwin ladan?&raquo;</p>

Yousouf Mohamed, ancien Deputy Speaker :

<div><img alt="" height="180" src="/sites/lexpress/files/images/yousuf.jpg" width="160" /><br />
	&nbsp;</div>

<p>&laquo;Il fait honte au Parlement et à notre pays car le Parlement est suivi par tout le monde. Si j&rsquo;étais Speaker j&rsquo;aurais refusé de présider une séance parlementaire tant que la personne ne démissionne pas du Parlement.&raquo;</p>

Showkutally Soodhun :

<div><img alt="" height="160" src="/sites/lexpress/files/images/showkutt.jpg" width="160" /></div>

<p>&laquo;Mo&rsquo;nn tandé me mo pankor pran konésans! Mo bizin pran konésans avan&raquo;</p>

Jenny Adebiro, présidente de l’aile féminine du Mouvement militant mauricien:

<div><img alt="" height="160" src="/sites/lexpress/files/images/jenny.jpg" width="160" /></div>

<p>&laquo;La population doit demander la démission de Kalyan Tarolah de toutes les instances.&raquo;</p>