La valse des interrogatoires se poursuit aux Casernes centrales. Ravi Yerrigadoo, Ashley Hurhangee et Roshi Bhadain devront se rendre au Central Criminal Investigation Department, ce vendredi 29 septembre. Le premier nommé sera appelé à donner sa version et à identifier la lettre qu’il avait signée en faveur de Husein Abdool Rahim. Ce dernier avait accusé les avocats Roshi Bhadain et Ashley Hurhangee d’avoir participé à la rédaction d’un faux affidavit pour faire tomber l’ex-Attorney General. Sollicité à sa descente d’avion hier, le leader du Reform Party a déclaré qu’«un avocat ne peut pas comploter avec son client. Il ne peut que donner un avis légal».

Roshi Bhadain est revenu sur les événements. «Un dimanche, Nad Sivaramen m’a dit qu’il y avait quelque chose d’important et qu’un client voulait retenir mes services. Il est venu à mon bureau avec Husein Abdool Rahim», relate-t-il. Au départ, poursuit le leader du Reform Party, il n’a pas cru à l’histoire car il connaît bien Ravi Yerrigadoo. «Jusqu’à ce qu’il (Husein Abdool Rahim) produise ses documents…»

L’avocat soutient que Husein Abdool Rahim lui a demandé quelle protection légale il pouvait avoir. Il lui aurait alors parlé de l’article 49 de la Prevention of Corruption Act, qui requiert que la personne jure un affidavit. «C’est un conseil que j’ai donné.» D’ailleurs, lorsque le parieur a juré son affidavit, Roshi Bhadain affirme qu’il n’était même pas avec lui.