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Éducation: les dessous d’une manifestation avortée

24 août 2017, 10:15

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Éducation: les dessous d’une manifestation avortée

Cela devait être un grand événement, rassemblant tous les partenaires du monde éducatif. Tout était prêt pour la grande manifestation prévue pour demain. Organisé par l’Union of Private Education Employees (UPSEE), ce rassemblement avait pour objectif de contester les récentes décisions du ministère de l’Éducation, dont le critère des cinq credits pour accéder au Higher School Certificate. Mais la manifestation a été annulée à la dernière minute. Pourquoi cela ?

L’événement a dû être annulé car plusieurs «stakeholders» n’ont pas répondu présentes, explique Yahya Paraouty, président de l’UPSEE. Parmi les parties prenantes figurent la Secondary and Preparatory School Teachers and other Staff Union (SPSTSU) et la Fédération des managers des collèges privés. «Ces deux syndicats ont décliné leur participation», fait-il ressortir. «Devant une telle situation, nous avons dû annuler la manifestation. La SPSTSU regroupe autour de 800 personnes, alors que la Fédération des managers des collèges privés a de l’influence et aurait pu amener des enseignants et des élèves.»

«Tout était prêt»

Le président de l’UPSEE ajoute que des partis politiques de l’opposition n’ont pas signifié leur intention de participer à la manifestation non plus. De préciser que tout était prêt et que tout aurait été financé par l’UPSEE.

Interrogée, la présidente de la SPSTSU, Lysie Ribot, avance que son syndicat n’a jamais fait partie de la manifestation. «La Fédération des managers a porté l’affaire des cinq credits en cour. Nous soutenons leur action et attendons le jugement.» Basheer Taleb, président de la Fédération des managers des collèges privés, abonde dans le même sens. «Nous n’avons rien planifié ensemble. Nous préférons attendre le dénouement en cour. Cela devrait se faire rapidement.»

Yahya Paraouty se dit «déçu». Avec tous les partenaires de l’éducation réunis, «nous aurions eu l’occasion de faire trembler le ministère de l’Éducation. Cela aurait été un bon moyen de faire entendre notre voix». D’autant plus qu’il avait, dit-il, déjà obtenu l’autorisation de la police pour tenir sa manifestation. Celle-ci devait débuter au centre social Marie- Reine-de-la-Paix, passer tout près des Casernes centrales et prendre fin au jardin de la Compagnie.