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Le mystérieux cas de Mary Mourghen: elle n’existe nulle part dans les registres

20 août 2017, 19:30

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Le mystérieux cas de Mary Mourghen: elle n’existe nulle part dans les registres

Elle a les cheveux poivre et sel. On lui donnerait facilement la soixantaine. Mais elle soutient qu’elle a 40 ans. Mary n’a plus toute sa tête. Elle a raconté à Esther et son époux, qui l’ont accueillie à leur domicile à Pointe-aux-Sables, qu’elle s’appelle Mary Mourghen. Toutefois, c’est le flou concernant l’identité de la dame, ce nom n’existant nulle part dans les registres. 

En raison de ses «habitudes», le couple qui l’héberge ne peut la garder plus longtemps et cherche un endroit où elle sera en sécurité. Mary sortirait à des heures tardives la nuit, en laissant la porte ouverte derrière elle. «Une de mes proches l’a vue dans la rue à 3 heures du matin. Cela aurait pu créer un incident», assure Esther. 

D’autre part, même si le couple lui donne tout ce dont elle a besoin, Mary va mendier tous les jours. Avant d’atterrir chez Esther et son époux, elle a habité dans au moins trois maisons. Mais elle a eu du mal à s’adapter. Mary a, en fait, vécu dans la rue pendant de nombreuses années. À Beau-Bassin, Port-Louis, Terre-Rouge. «Mo atann tou dimounn alé pou mo dormi. Mo sanz-sanz landrwa. Lerla mo lévé boner», raconte la principale intéressée. 

Elle a, cependant, de vagues souvenirs de son passé et essaie d’expliquer comment elle en est arrivée là. Selon la vieille dame, elle est originaire de la rue Geoffroy, à Curepipe. Elle se souvient vaguement de ses parents, sa mère s’appelait Josée ou Joseline Mourghen, Mary ne sait plus trop. Elle serait fille unique et n’a plus de proches. 

Après la mort de ses parents, sa maison à Curepipe aurait pris feu et elle aurait déménagé à Port-Louis. Là, elle aurait fait la connaissance d’un dénommé Claude. Ils auraient vécu quelque temps ensemble avant qu’elle ne décide de se séparer de lui pour refaire sa vie avec Charles… Et là, nouvel échec sentimental pour elle. 

Mary aurait travaillé comme bonne avant de se retrouver à la rue. Elle aurait essayé de vivre dans un couvent. «Mé monn kité parski mo pa finn kontan manière banla», soutient la vieille dame. Au couvent de Belle-Rose où elle affirme avoir été, le personnel a essayé de retracer son identité, mais son nom ne figure dans aucun dossier. 

Esther lance un appel à toute personne qui pourrait apporter des informations sur l’identité de la mystérieuse Mary.