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Bambous-Virieux : Dans l’incapacité de travailler, un pêcheur lance un appel à l’aide

17 août 2017, 23:32

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Bambous-Virieux : Dans l’incapacité de travailler, un pêcheur lance un appel à l’aide

À 58 ans, ce pêcheur habitant Bambous-Virieux ne peut continuer à faire son métier à cause de sa santé. Abdool Taleb Uteene a tout le temps connu la misère mais sa vie a changé en 2014, lorsqu’il a dû subir une intervention cardiaque. Depuis, il ne cesse de faire le va-et-vient à l’hôpital. Aujourd’hui, il lance un appel à l’aide après qu’on a arrêté de lui payer sa pension d’invalide.

Il raconte qu’il fait le tour des Citizens Advice Bureaus depuis des années pour avoir de quoi se construire une petite maison avant que le deux pièces qui lui sert d’abri ne cède. «Mo lakaz pré pou kase. Bann tol la pe komans pouri. Kot nou reste isi gagn bouku divan. Kan lapli tombe, partou koule. Ou bizin met ti lamok partou swa bizin met plastik lao.» Pour lui, il suffit d’avoir un peu de bois et des feuilles de tôle pour refaire le plafond.

Abdool Taleb Uteene explique qu’il lui est impossible d’économiser de l’argent car il vit avec une aide sociale mensuelle de Rs 3 500. Père de deux enfants de 25 ans et 18 ans, il est le seul soutien financier de sa famille. Il a aussi une épouse à sa charge.

Il a bénéficié d’une pension d’invalide entre 2014 et 2015, somme qui lui permettait de faire bouillir la marmite. C’est en 2016 qu’il a soumis une demande d’aide sociale. Même si cette somme est un soulagement pour lui, il avoue qu’il ne peut faire grand-chose avec face à la hausse des prix.

«Bann pri nek monte et avek 3500 roupi ou pa kapav fer gran zafer. Avan mo ti ena kart bis et kart peser osi me aster sa osi mo pena. Zis akoz mo gagn enn led sosial bannla pa donn mwa ni kart bis ni alawens peser.» Il ajoute que sans carte de la NTA, il peine à se pointer à ses rendez-vous à l’hôpital du Nord. «Parfwa mo prefer rat randevou. Ki ou pou swazir : manze swa pey transpor ?»

Toutefois, malgré ses problèmes de santé, il essaie de cultiver quelques légumes à l’arrière de sa maison. Un petit plus dans la cuisine. Des fois, s’il en a la chance, il accompagne aussi des amis pêcheurs contre une petite somme. «Me mo pa kapav tro al avek banla. Kot mo ale bizin amen konprime ar mwa tansion gagn enn malez ou enn problem

Mais, pour lui, le plus important c’est d’investir sur ses enfants pour qu’ensuite ils apportent une aide au foyer familial.

Son fils aîné, qui est au chômage depuis des années, essaie de trouver des sous afin qu’il puisse suivre une formation technique. Entretemps celui-ci l’aide à cultiver des légumes. Quant à sa fille, elle vient de trouver un emploi dans une franchise. «Li trouve sitiasion pa bon, li rod traser li osi», raconte Abdool Taleb Uteene.