Les boulangers auront beau le réclamer, le gouvernement n’a aucunement l’intention d’accepter une hausse du prix du pain. «On ne peut lier l’augmentation du prix des carburants à celle du pain.» Clairement, pour Ashit Gungah, une telle hausse serait «injustifiée».

C’est ce que le ministre de l’Industrie et du commerce a indiqué jeudi 10 août, lors d’une conférence de presse au siège du ministère. «La question ne se pose même pas», a-t-il insisté.

L’ingrédient principal pour la fabrication de pain est la farine, fait ressortir Ashit Gungah. De rappeler que dans le dernier Budget, cette denrée a connu une baisse de prix. Une livre de farine blanche étant passée de Rs 5,85 à Rs 4,85, soit une baisse de 17 %. Et pour la farine de blé, le prix d’une livre est passé de Rs 5,85 à Rs 4, soit une chute de 32 %.

À la suite de cela, a expliqué le ministre, des analystes professionnels de son ministère ont examiné la situation, tout en prenant en considération le prix de la farine, le salaire des employés des boulangeries, le prix du gaz et de l’électricité, les frais de distribution, entre autres. C’est alors que le gouvernement a décidé d’accorder une baisse de 10 sous du pain.

Ashit Gungah s’est, toutefois, dit ouvert à une rencontre avec l’Association des propriétaires de boulangeries de l’île. «Les boulangers peuvent faire leurs propositions. Il se peut qu’il y ait des choses qu’on ne sait pas et vice versa.»

Pour sa part, Nasser Moraby, président de l’Association des propriétaires de boulangeries, maintient que les boulangers ne changeront pas d’avis. «L’association soumettra bientôt ses calculs au ministère et on verra qui a tort et qui a raison», lance-t-il. Il fait comprendre que son comptable continue à travailler pour la demande de la hausse du prix du pain. Précisant que cette augmentation devrait se situer dans la fourchette de 5 sous à 50 sous.