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Un photographe de l’express agressé par des officiers de la CID

23 juin 2017, 18:19

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Un photographe de l’express agressé par des officiers de la CID

Coups à la jambe, et à l’épaule, appareil photo et téléphone portable endommagés… Un photographe de l’express, présent jeudi 22 juin au poste de police d’Abercrombie pour attendre l’arrivée de Vishal Shibchurn, qui avait affirmé qu’il allait se constituer prisonnier après l’arrestation de son épouse, s’est fait «agresser» par des officiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Ste-Croix. Le motif : il a sorti son téléphone portable pour faire des photos. La victime a fait une déposition ce vendredi 23 juin, accompagné de l’avocat de La Sentinelle, Me Avinash Napal. Il s’est également rendu à l’hôpital pour des soins.

Le photographe raconte qu’il attendait depuis 13 heures dans la cour du poste de police d’Abercrombie, où il se serait d’ailleurs entretenu avec des policiers. Et c’est finalement vers 15 heures que Vishal Shibchurn est arrivé en compagnie de son avocat, Me Rama Valayden. Présents aussi sur les lieux, une vingtaine de partisans de Vishal Shibchurn, qui ont commencé à proférer des jurons à l’encontre des policiers qui escortaient le suspect vers la salle d’interrogatoire.

N’appréciant pas les commentaires de ces gens, une dizaine de policiers se sont rués sur eux. Notre photographe aurait alors sorti son portable pour immortaliser la scène. En voyant cela, quelques policiers se seraient jetés sur lui, avant de le malmener. Ils voulaient que le photographe efface les photos qu’il avait prises. Ils lui auraient arraché son portable des mains avant de le projeter au sol. Le photographe aurait aussi reçu des coups à la jambe et à l’épaule droite. Son appareil photo et son téléphone ont été endommagés.

Après cela, les policiers auraient demandé aux journalistes et aux photographes présents dans la cour du poste de police d’attendre dans la rue avec les partisans. Interrogé sur cet incident, le photographe, traumatisé, a lancé : «Zot ti koné ki mo fotograf parski dépi boner mo ti laba.» Et d’ajouter que les policiers lui ont demandé de ne pas aller de l’avant avec cette affaire. Ils auraient essayé de le soudoyer en lui donnant des informations sur Vishal Shibchurn.

Jean Marie Gangaram, journaliste du journal 5-plus, a assisté à la scène et a porté secours au photographe de l’express. Il affirme que ce dernier ne faisait que filmer la scène où les policiers malmenaient les partisans de Vishal Shibchurn. Par la suite, les policiers se sont dirigés vers le photographe, explique Jean Marie Gangaram. «Zot inn antour li, zot inn pran so portab, inn pil li anba. Zot inn rod éfas so bann foto ek vidéo», déclare-t-il.

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