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Frais de l’UoM: jusqu’à Rs 5 000 de hausse

19 avril 2017, 08:00

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Frais de l’UoM: jusqu’à Rs 5 000 de hausse

 

C’est une décision qui devrait bien provoquer des remous sur le campus universitaire de Réduit. D’abord, le conseil d’administration de l’université de Maurice (UoM) a approuvé, mardi 18 avril, une hausse des frais généralisée, allant du paiement pour les cours aux frais administratifs. Mais il y a aussi le fait que cette augmentation des tarifs n’aurait été ajoutée à l’agenda du conseil d’administration que la veille.

Tous les cours sont concernés par cette hausse des frais – undergraduate comme postgraduate. En moyenne, l’augmentation des frais pour les cours tourne autour de Rs 5 000 par année.

À titre d’exemple, les étudiants en formation undergraduate devront débourser Rs 20 000 au lieu des Rs 15 150 qu’ils dépensaient chaque année. Ceux qui suivent un undergraduate course à temps partiel sans subvention devront payer Rs 55 000 par année au lieu de Rs 50 000. Les frais d’application passent, eux, de Rs 1 100 à Rs 1 500 alors que les «laboratory fees», pour les cours qui nécessitent l’utilisation d’un laboratoire, passent de Rs 5 000 à Rs 7 000.

Finances fragiles

En ce qui concerne les étudiants en formation postgraduate, ils devront dépenser Rs 5 000 additionnelles chaque année pour les cours. Le coût pour un Masters in Business Administration (MBA), par exemple, passe de Rs 220 000 à Rs 225 000 par année ou encore le Msc Finance qui passe de Rs 131 000 à Rs 136 000.

Pour les étudiants de Réduit, la pilule est dure à avaler. Selon nos recoupements, les étudiants devraient se concerter avant de décider de la marche à suivre.

Cela fait au moins deux ans que la direction de l’UoM évoquait cette augmentation des tarifs. Une décision jugée importante en raison des finances fragiles de l’institution.

Une première tentative avait été faite en 2015 mais celle-ci a vite été abandonnée face  la à levée de boucliers des étudiants et autres membres du personnel. Les protestataires faisaient valoir que l’UoM est une université publique à but non lucratif.

 Une décision illégale ?

<p>Selon plusieurs sources, ce ne serait que lundi que les membres du conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;université de Maurice auraient appris que cette hausse des frais allait être débattue lors de la réunion de mardi. Est-ce à dire que la décision prise est légale ? D&rsquo;abord, parce qu&rsquo;elle aurait été ratifiée sans qu&rsquo;il n&rsquo;y ait consensus dans l&rsquo;assistance. À mardi soir, certains membres évoquaient même l&rsquo;article 30 (13) de l&rsquo;&laquo;<em>UoM Act and Statutes</em>&raquo;. &laquo;<em>Il est dit clairement que les documents qui ont un rapport avec un item qui doit être débattu doivent être envoyés au moins sept jours avant une réunion. Si ce délai n&rsquo;a pas été respecté, l&rsquo;item ne peut être discuté que s&rsquo;il y a unanimité parmi les membres&raquo;,</em> explique-t-on.</p>

<h2>&nbsp;Les postes de Pro VC Academia et Pro VC P&amp;R pourvus</h2>

<p>Le conseil d&rsquo;administration a également ratifié les décisions prises par le comité chargé de recruter le &laquo;<em>Pro Vice- Chancellor Academia</em>&raquo; (Pro VC Academia) et &laquo;<em>Pro VC Planning &amp; Resources&raquo;</em> (Pro VC P&amp;R). <a href="https://www.lexpress.mu/article/304919/sanjeev-sobhee-est-nouveau-pro-vice-chancellor-academia-luniversite-maurice" target="_blank">Ont décroché les postes</a> : le professeur Sanjeev Sobhee et l&rsquo;Associate Professor Mohammad Issack Santally respectivement.</p>

<p>Sollicité, le Professeur Sanjeev Sobhee déclare avoir postulé après avoir passé 20 ans à l&rsquo;UoM. &laquo;<em>Cela s&rsquo;est passé très vite puisque l&rsquo;entretien a eu lieu ce matin (NdlR, hier matin). Ma vision pour l&rsquo;UoM est l&rsquo;Academic Excellence. Il faut qu&rsquo;on excelle dans l&rsquo;enseignement et la recherche&raquo;</em>, laisse-t-il entendre.</p>

<p>Quant à l&rsquo;Associate Professor Mohammad Issack Santally, sa nomination, il la reçoit comme &laquo;<em>une grosse surprise&raquo;.</em> <em>&laquo;C&rsquo;est un gros challenge. Il faut être à la hauteur. Les attentes sont énormes, les responsabilités aussi. Les universités publiques se retrouvent de plus en plus en difficulté. Il faudra travailler pour que l&rsquo;enseignement supérieur soit plus soutenu.&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>