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Neeraj Umanee : «Le ‘crossing board’ permet d’éviter de perturber le marché»

30 novembre 2016, 10:39

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Neeraj Umanee : «Le ‘crossing board’ permet d’éviter de perturber le marché»

Lors de la séance boursière, lundi, les titres du groupe MCB et de SBM Holdings ont fait l’objet d’une opération de vente et d’achat, réalisée au niveau du «crossing board». À quoi sert le «crossing board» sur une plateforme boursière?

Le crossing board permet de réaliser d’importantes transactions sans que cette opération n’influe sur le prix de l’action qui est inscrit sur la cote officielle. Cela permet d’éviter des perturbations sur le marché.

Dans quelles circonstances les acheteurs et vendeurs peuvent-ils opter pour des échanges de titres d’une société dans les paramètres du «crossing board» ?

Pour utiliser cette plateforme, les critères suivants doivent impérativement être respectés. Le montant de la transaction doit dépasser Rs 10 millions ou doit représenter un minimum de 2% de la capitalisation boursière. Il doit y avoir un seul acheteur et un seul vendeur. Autrement dit, pour réaliser une telle transaction, on ne peut allouer qu’à un seul compte du Central Depository System. La Stock Exchange of Mauritius a le pouvoir d’outrepasser les limites de ce dernier critère, comme dans le cas d’un Employees Share Options Scheme.

Pourquoi le «crossing» se passe-t-il généralement au niveau de gros échanges de titres ?

L’objectif de ce principe consiste à assurer une transparence totale d’une telle opération et d’éviter ainsi que l’on utilise le crossing board pour contourner les contraintes associées aux ordres déjà inscrits à la cote officielle.

Quelles ont été les opérations de «crossing» les plus spectaculaires en- registrées à Maurice ces dix dernières années ?

Il y a eu en 2006 un changement important au niveau du conseil d’administration d’United Docks Ltd et un rachat des actions de Lloyds Bank PLC par le groupe MCB. En 2010, le recours au crossing a été occasionné par le rachat des actions de La Prudence Mauricienne par le groupe Mauritius Union Assurance et celui des actions (Share Buy Back) des actionnaires minoritaires par le groupe BAI. Il y a eu, en 2011, la restructuration du groupe ENL. Il y a eu en 2014, le rachat d’actions des actionnaires minoritaires par le groupe Sun. En 2015 et en 2016, il y a eu respectivement la vente d’actions pour payer les détenteurs du Super Cash Back Gold dans le sillage de l’affaire BAI et l’augmentation de l’actionnariat du groupe ENL au sein de New Mauritius Hotels.