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Trou-aux-Biches: un bateau résiste plusieurs heures aux tentatives de sabordage

28 août 2016, 10:30

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Trou-aux-Biches: un bateau résiste plusieurs heures aux tentatives de sabordage

Le spectacle a attiré une foule de curieux. À Trou-aux-Biches, hier, samedi 27 août, le Tawariq 2 refusait de subir le même sort que le Titanic. Le sabordage du bateau a en effet échoué, aux premières tentatives, celui-ci s’efforçant de garder la proue hors de l’eau.

Le Tawariq 2 battait autrefois pavillon chinois. Ce bateau de pêche est arrivé à Maurice il y a environ six ans. Mais comme le permis n’était pas en règle, les autorités mauriciennes l’ont gardé au port alors que les marins qui ont été à son bord ont été déportés. Depuis, personne n’est venu de l’avant pour en assumer la «paternité». Résultat des courses : la décision a été prise de l’envoyer au fond des mers – à un kilomètre de la plage – histoire qu’il se transforme en récif artificiel. Sauf qu’il s’est montré récalcitrant.

Selon les habitants de la région, cet endroit est très prisé par les plongeurs et les «épaves-récifs» sont, à la longue, très utiles pour la faune et la flore. Et comment saborde-ton un bateau? Pierre Guillemin, skipper, qui a aidé à remorquer le bateau au large, explique que si l’on veut couler un navire, il faut y injecter de l’eau tout en pompant l’air qui se trouve dans les cales, notamment. En ce qui concerne le Tawariq 2, l’opération s'est poursuivie, hier soir, afin de l’aider à rejoindre les fonds marins.

Qu’en est-il des fuites de fioul, d’huile ? Risque-t-il de nous faire le même coup que le MV Benita ? «Monn trouv delwil mwa. Ti éna enn loder mazout kan mo finn al lor dilo», assure Simon, pêcheur. «Mwa monn trouv pwasson mor dan mo kazié», renchérit un autre. N’empêche qu’il n’y avait aucune trace d’huile ou de poisson mort lors d’une sortie que l’on a effectuée en mer, hier après-midi.

De toute façon, l’huile et le carburant sont pompés avant le sabordage. «Normal pou res enn tigit dilwil dan kal. Mé samem tou ti ena», fait valoir Pierre Guillemin.

Interrogé à ce propos, un officier de la National Coast Guard précise que le sabordage a été mené par la Mauritius Ports Authority. Nous avons essayé de joindre quelqu’un de cet organisme, en vain.