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Affaire Lam Po Tang: «Ce qu’endure mon fils est injuste», dit le père de Sanjeev Nunkoo

30 juillet 2015, 09:30

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Affaire Lam Po Tang: «Ce qu’endure mon fils est injuste», dit le père de Sanjeev Nunkoo

Il n’a de cesse de clamer l’innocence de son fils. Et Nundhun Gossagne Nunkoo ne manque jamais les visites hebdomadaires qu’il lui rend  en prison depuis quatre ans et demi. Pour ce père de famille, Sanjeev Nunkoo n’aurait jamais fait de mal à une mouche. «C’est un jeune homme brillant. Je ne comprends pas comment il s’est laissé piéger dans cette affaire», martèle ce père, convaincu que son fils, accusé de complicité dans le meurtre d’Hélène Lam Po Tang survenu en 2010, est innocent.

 

Alors que le verdict devrait être rendu aux assises aujourd’hui, jeudi 30 juillet, le septuagénaire évoque des zones d’ombre autour de cet assassinat. Pour lui, «on n’a pas tous les éléments susceptibles de retracer le coupable avant de boucler l’enquête».

 

Il était plus de 17 h 30 hier lorsque nous avons rencontré ce père de trois enfants à son domicile, à Quatre-Bornes. Il revenait de Port-Louis, où il a assisté à la plaidoirie de Me Rama Valayden, l’avocat de son fils. Nundhun Gossagne Nunkoo n’a pas eu une vie tranquille depuis l’arrestation de son fils qui l’a affaibli. Il n’a pas pour autant perdu son fighting spirit.

 

«Ce qu’il endure est injuste»

 

Lessivé et à bout, Nundhun Gossagne Nunkoo reste confiant. Il se dit que «la vérité finira par triompher» et que son fils sera un homme libre. «Ce qu’il endure est injuste. Je ferai de mon mieux. S’il faut frapper à toutes les portes pour qu’il soit libéré, je le ferai. Ce n’est qu’après que je pourrai fermer les yeux à jamais.»

 

Le septuagénaire relate qu’après ses études secondaires au collège St Mary’s, Sanjeev Nunkoo a rejoint la société de Gary Lam Po Tang en tant que clerc. «Mon fils voulait faire des études en Inde. J’ai contracté un emprunt pour pouvoir les lui payer. J’avais placé tant d’espoirs en lui.»

 

Son diplôme de physique en poche, Sanjeev Nunkoo est ensuite rentré au bercail. Avant d’être de nouveau sollicité par Gary Lam Po Tang qui le nommera Assistant Work Manager. «L’employeur de mon fils était conscient que ce dernier était brillant», confie le père.

 

À son retour de l’Inde, poursuit-il, Sanjeev Nunkoo a épousé une policière. Celle-ci a d’ailleurs demandé le divorce depuis le début de cette affaire.

 

Nundhun Gossagne Nunkoo  raconte qu’il y a un an et demi, il a perdu sa femme «terrassée par cette affaire». Il relate qu’elle le soutenait et qu’elle «croyait aussi en l’innocence de notre fils». Aujourd’hui, dans sa quête de justice pour Sanjeev, le septuagénaire peut compter sur l’aide de ses deux autres enfants. Niraj Nunkoo, l’aîné,  qui croit également en l’innocence de son frère.