La motion a peu de chances d’aboutir. Mais la direction du MMM demande quand même à ses membres siégeant au comité parlementaire de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) de la présenter. Les trois Mauves – sur neuf membres – réclameront la suspension de Lutchmeeparsad Aujayeb. Ils évoqueront les dires du DPP selon lesquels le directeur de la commission aurait tenté, lors d’une réunion en janvier, de lui faire abandonner les poursuites contre Pravind Jugnauth dans l’affaire Medpoint.

Lutchmeeparsad Aujayeb serein

Le MMM, déjà en minorité sur ce comité, n’a pas encore convaincu Shakeel Mohamed. Le député rouge, aussi membre du comité, veut d’abord «écouter les explications du directeur de l’ICAC». L’entourage de Lutchmeeparsad Aujayeb affirme que ce dernier est serein.

Le directeur de l’ICAC, dans l’affidavit juré par son directeur des enquêtes, explique que la réunion de janvier était formelle et qu’il ne cherchait qu’à être rassuré face à certains arguments de la défense de Pravind Jugnauth. «Pour suspendre le DG de l’ICAC, il faut prouver une gross misconduct et là, il n’y a pas de misconduct du tout», affirme un des collaborateurs de Lutchmeeparsad Aujayeb.

Ce dernier, en tout cas, sera appelé à répondre aux questions des membres du comité de l’ICAC lors d’une réunion qui n’aura vraisemblablement pas lieu avant la semaine prochaine. Dans un communiqué émis hier, lundi 27 juillet, dans le sillage de l’affaire Sun Tan, le directeur de l’ICAC se dit prêt à répondre à des questions pour dissiper toute mauvaise interprétation de la façon dont l’enquête a été menée.