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Rajcoomar Ramphul a-t-il poignardé son futur gendre pour venger sa fille battue ?

6 juillet 2015, 08:04

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Rajcoomar Ramphul a-t-il poignardé son futur gendre pour venger sa fille battue ?

C’est un coup de fil qui aurait tout déclenché. Pooja* aurait téléphoné à ses proches, dont son père, Rajcoomar Ramphul, 44 ans, pour leur dire qu’elle avait été battue par son fiancé, Nizam Ramchurn, 27 ans, lors d’une fête chez un ami à Mahébourg, samedi 4 juillet. Sans perdre une minute, Rajcoomar Ramphul a débarqué sur les lieux. Et  une dispute s’ensuivit entre son futur gendre et lui.

 

Entrant dans une colère folle, Rajcoomar Ramphul aurait sorti une arme tranchante avec laquelle il aurait poignardé Nizam Ramchurn à la poitrine.

 

La victime n’a pas survécu. L’autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès à un saignement interne résultant d’un coup porté au thorax.

 

Les proches de Nizam Ramchurn sont sous le choc depuis le drame. L’incompréhension se lisait sur leur visage, dimanche, lorsqu’ils sont venus rendre un dernier hommage au défunt à la rue La Chaux, Mahébourg, d’autant que la victime et son présumé agresseur, tous deux chauffeurs de taxi, étaient très complices. Les membres de la famille tentent tant bien que mal de comprendre comment Rajcoomar Ramphul a pu perdre son sang-froid et commettre un tel acte. «Nous n’étions pas là-bas. Nous ne pouvons pas dire avec précision ce qui s’est passé », lâche une jeune femme.

 

«Ils semblaient heureux»

 

Selon des personnes présentes, Nizam était un jeune homme «fringant» et «serviable». Un cousin de la victime indique que les deux tourtereaux étaient en couple depuis sept ans. Ils vivaient ensemble. «Ils semblaient heureux», avance notre interlocuteur. D’ailleurs, ils devaient se marier l’année prochaine.

 

Dimanche, Rajcoomar et Sunita Ramphul, ainsi que leurs deux fils, âgés de 15 et 17 ans respectivement, ont comparu devant la Bail and Remand Court. L’épouse et les deux adolescents sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression de Nizam. La police a objecté à leur remise en liberté conditionnelle. Ils ont été reconduits en cellule et devraient être traduits en cour de Curepipe,ce lundi 6 juillet. De son côté, Pooja a été admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle.

 

 

*prénom modifié