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Terre-Rouge-Verdun: des fissures découvertes avant l’ouverture de la route, selon Bodha

30 janvier 2015, 17:40

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Terre-Rouge-Verdun: des fissures découvertes avant l’ouverture de la route, selon Bodha

«Devant l’extrême gravité de la situation, et les solutions qu’il nous faudra amener pour rendre la route fiable et sustainable dans les années à venir, les responsables devront répondre de leurs actes.» Le ministre des Infrastructures publiques Nando Bodha a, ce vendredi 30 janvier, situé les responsabilités à la suite des fissures qui sont apparues sur la route Terre-Rouge-Verdun. Le plus grand responsable est, selon lui, la compagnie française Egis International, qui a fait office de consultant pour la construction de cette route.

 

Celle-ci «n’a pas réalisé les tests adéquats et n’a pas pris compte des spécificités du design», a affirmé Nando Bodha. Le ministre a fait circuler trois lettres émanant du constructeur Colas, datant du début de l'année 2013, pour prouver ses dires. Dans ces dernières, qui ont été envoyées à la Road Development Authority (RDA) et à Egis, le constructeur déclare avoir découvert l’apparition de fissures au même endroit qui a été touché récemment. 

 

Suite à cela, des visites des lieux ont été effectuées et il avait été décrété qu’il s’agissait d’un problème de drains. Dans une autre lettre datant du 1er février, Colas aurait recommandé d'effectuer des travaux à ce niveau. Mais Egis et la RDA n'y aurait pas donné suite, et les pans de route abîmés ont été simplement recouverts de bitume. 

 

Nando Bodha a, toutefois, affirmé que Colas et la RDA ne peuvent pas décliner toute responsabilité en la matière. «La RDA a eu un rôle passif» dans cette affaire, a-t-il expliqué, car elle a été informée des problèmes en question et n’aurait rien fait pour les résoudre. En ce qui concerne Colas, qui a assuré avoir réalisé les travaux en tenant compte scrupuleusement du design, le ministre a évoqué une clause du contrat que la compagnie de construction n’aurait pas suivie.

 

Une troisième voie sur l’autoroute du Nord

 

D’après celle-ci, le constructeur avait le devoir de  s’assurer que les conditions de drainage naturel du site soient satisfaisantes avant de lancer les travaux. «La compagnie aurait dû mener une investigation, à ses propres frais, sur le type de sol et l’écoulement des eaux», a avancé Nando Bodha.

 

Ce dernier a également annoncé que des travaux d’urgence seront réalisés sur la route dans un premier temps. Ils seront supervisés par la Japan International Cooperation Agency et la compagnie sud-africaine ARQ. «Il faudra construire des drains des deux côtés de la route», a annoncé le ministre. Par la suite, il s’agira de stabiliser la couche de terre instable sur laquelle repose la route. Ce qui devrait prendre au moins trois mois. 

 

En ce qui concerne la circulation, Nando Bodha a déclaré qu’une troisième voie sera ouverte sur l’autoroute du Nord pour alléger le trafic. Pour ce faire, la route sera agrandie.