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Accidents fatals: les motos font deux nouvelles victimes

31 octobre 2014, 10:06

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Accidents fatals: les motos font deux nouvelles victimes
107. C’est le nombre de décès liés à des accidents de la route enregistrés depuis le début de l’année. Un chiffre qui comprend la mort de deux autres personnes survenue mercredi. Anishsing Bheemah, âgé de 33 ans, a rendu l’âme après 12 jours passés à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. Il avait percuté un pylône électrique dans la nuit du 17 octobre. L’autre victime, décédée mercredi, est France Patrick Gopi, 76 ans. Ce retraité a été percuté de plein fouet par une motocyclette, lundi dernier.
 
Désespérés, les proches des deux hommes racontent leur calvaire. Deepak Bhooydhur, le beau-frère d’Anishsing Bheemah, était à moto avec ce dernier le jour du drame. «Nou ti pe retourn lakaz Roche-Noires. Nou ti pre kot shivala kan enn loto ti pe double ek enn kamion ti pe monte, tou le de masinn inn ser nou. Ek nou finn tap ek kolonn.»
 
Grièvement blessé, Anishsing Bheemah, surnommé Anish dans son village natal, à Piton, avait été transporté à l’hôpital par des officiers du poste de police de Piton. Le jeune homme avait subi une intervention pour que sa rate lui soit enlevée. «So larat ek so trip ti desire. Li ti ena segnman intern dan so latet ek so de klavikil ti kase», affirme son frère aîné, Nicket Bheemah.
 
Mais les proches du trentenaire gardaient espoir. Ce dernier avait passé deux jours aux soins intensifs et après avoir repris connaissance, on l’avait transféré en salle. «So leta ti pe ameliore. Mem dokter ti soke ek so evolision.» Ils s’attendaient tous à ce qu’il rentre vite chez lui.
 
Mercredi matin, les membres du personnel soignant l’ont fait subir une énième radiographie. «Kan linn fini fer sa radio la ek ki bannla ti pe reamenn li dan lasal, linn collaspe.» Le personnel médical n’a rien pu faire pour le sauver. Il a rendu l’âme aux alentours de midi. L’autopsie a attribué son décès à une embolie pulmonaire.

 

«Dans le flou»

 
Anish Bheemah exerçait comme receveur pour la Compagnie nationale de transport. Il était marié depuis trois ans à Deepa, qu’il avait rencontrée alors qu’ils travaillaient ensemble dans une usine. Issu d’une fratrie de quatre enfants, il était le père d’une petite fille de deux ans. On le qualifie comme quelqu’un de jovial dans la région. Ses obsèques ont eu lieu mercredi.
 
Une tristesse tout aussi profonde est palpable chez la famille Gopi, qui habite la rue Nyon, à Plaine-Verte. Elle aussi a perdu un des siens dans un accident. France Patrick Gopi a été percuté de plein fouet par une motocyclette, lundi dernier, alors qu’il s’apprêtait à traverser la rue devant sa maison pour aller s’asseoir de l’autre côté du chemin.
 
Ce retraité, qui habite une maison en face de la Mediclinic, à Plaine-Verte, avait l’habitude d’aller prendre l’air près du mur du dispensaire. Ses proches se disent dans le flou quant aux circonstances exactes de l’accident.
 
«Mon père avait l’habitude de traverser cette ruelle au moins cinquante fois en une journée et il marche toujours très lentement. À quelle vitesse roulait l’automobiliste pour ne pas avoir pu l’éviter, le traînant ainsi sur dix mètres ?» s’interroge son fils aîné, Patrick. Transporté à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, il avait été admis aux soins intensifs. «Il avait repris connaissance et pouvait marmonner depuis peu.»
 
France Patrick Gopi est mort après avoir passé neuf jours aux soins intensifs. Il a rendu l’âme aux petites heures du matin, mercredi. Le rapport de l’autopsie révèle qu’il est décédé des suites d’une fracture crânienne. «Son médecin traitant nous avait informés qu’il avait eu des petites lésions mais à aucun moment il n’avait mentionné une fracture crânienne», raconte son fils. Ses funérailles ont eu lieu hier à 10 heures, en la chapelle ardente d’Elie & Sons à Beau-Bassin.
 
Quant à l’automobiliste, Mamad Yassine Khodabocus, il a subi un alcootest qui s'est révélé positif. Cet habitant de Vallée-Pitot, âgé de 40 ans, a été arrêté.