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A Nehru Nagar: la famille Sookharry a l’élevage dans la peau

31 août 2014, 11:20

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A Nehru Nagar: la famille Sookharry a l’élevage dans la peau

Nehru Nagar semble être un village vivant hors du temps. Il est situé peu après Argy et avant le nouveau by-pass menant vers Port-Louis et une rencontre avec la famille Sookharry ne fait qu’amplifier cette impression. Santee Sookharry est née et y a vécu toute sa vie. Elle s’adonne à l’élevage de cabris, qui est une tradition de la famille, et son fils Deepak en fait de même. Santee et lui possèdent une quinzaine de cabris qu’ils élèvent en commun.

 

«Mo papa ti elve vas e lot zanimo. Me nou ti sirtou pran terin isi pou nou fer plantasyon. Sa lepok-la vilaz pa ti apel Nehru Nagar me Camp-Bouillon», dit-elle.

 

Quittant sa maison en dur où elle vit maintenant, elle nous emmène faire un tour plus à l’intérieur du village où prédominent les cases en tôle. «Là, c’est celle où j’ai vécu avant d’avoir celle où je vis actuellement. De l’autre côté, c’est celle de ma grand-mère, qu’elle a par la suite léguée à ma mère», indique la sexagénaire, qui démontre posséder la force d’une femme de 40 ans. Et pour cause ! Elle va encore à la recherche du fourrage pour ses cabris à plusieurs kilomètres du village.

 

Clientèle fidèle

 

Le coin où sont élevés les cabris est maintenu intact, conforme à son état passé, en guise de souvenir. On a la sensation qu’en soulevant le rideau à fleurs qui bouche l’entrée on verra des gens dans les cases, mais ces dernières font désormais office d’entrepôt.

 

Cet élevage a permis de faire l’éducation des enfants, dit Santee. Chose que confirme Deepak car il lui fallait souvent aller chercher de l’herbe avant ou après l’école. Même s’il a décroché

un emploi dans un hôtel de la région, il ne manque pas à son devoir envers ses animaux : les nourrir.

 

Les cabris sont un peu comme les humains : il leur faut leur ration d’herbe matin, midi et soir. Côtoyer ces bêtes est devenu une habitude pour Deepak car depuis son enfance elles ont toujours fait partie du quotidien de la famille.

 

Les cabris et les boucs ont aussi fait la renommée de la famille Sookharry. «Les gens savent qu’ils peuvent avoir des cabris chez nous. Il y en a qui viennent régulièrement et nous avons une fidèle clientèle qui se tourne vers nous, notamment à l’occasion des fêtes», dit Santee Sookharry. Même sans cela, les Sookahrry élèveraient ces animaux par amour et par habitude.