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Montagne «en danger»: Le Morne Heritage Trust Fund appelle à la mobilisation

30 août 2014, 15:12

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Montagne «en danger»: Le Morne Heritage Trust Fund appelle à la mobilisation

Une lettre envoyée à l’UNESCO a fait réagir Le Morne Heritage Trust Fund, ce samedi 30 août. Selon Edley Chimon, chairman de cette instance, Bertrand Giraud y ferait état de «manquements dans le dossier du Morne Heritage Trust Fund» concernant sa classification au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Il évoque notamment «des préjudices subis par la décision du gouvernement de ne pas lui accorder de permis de construction sur son propre terrain».

 

L’activiste a tenu à mettre en garde la population et plusieurs organisations présentes lors d’une rencontre ce samedi 30 août. «Nous devons à tout moment nous tenir prêts à défendre ce patrimoine mondial», a indiqué l’activiste.

 

Bertrand Giraud, qui est propriétaire d’un terrain sur la montagne au Morne, gérait aussi un terrain à bail du gouvernement non loin de là. Mais l’Etat a décidé de ne pas renouveler son bail. L’entrepreneur, qui est un des promoteurs au sein du Morne Brabant Integrated Resort Scheme Company Limited, avait également exprimé son intention de construire des villas IRS sur ces terres.

 

Toutefois, une partie du projet IRS se trouverait dans une «core zone», déterminée par les experts de l’UNESCO. Une zone qui devrait, selon eux, être libre de tout aménagement. L’Etat a donc décidé de ne pas accorder de permis de construction pour ces villas. Décision contre laquelle s’élève l’homme d’affaires et  c'est la raison pour laquelle il aurait fait parvenir cette lettre à l’UNESCO, selon Edley Chimon.

 

Mais l’activiste est catégorique : «Pa pou ena enn villa lor sa montagn la». Il s’insurge contre cette démarche et déclare que «Giraud voudrait une compensation de 47 millions d’euros  en contrepartie et cette compensation est exagérée».

 

Le ton est même monté d’un cran lors de la réunion. Plusieurs défenseurs du patrimoine ont fait entendre leur voix. «Le Morne est en danger», clamait les uns, alors que d’autres se disent prêts à «dibout pou defann nou le morn».