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La clinique le fait poireauter pendant des heures avec le cadavre de sa femme dans la voiture

29 août 2014, 17:33

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La clinique le fait poireauter pendant des heures avec le cadavre de sa femme dans la voiture

Sa femme Doreen Ng, 52 ans, n’est plus. Mais pour ajouter à sa peine, cet habitant de Quatre-Bornes a dû essuyer le refus de la clinique Fortis Darné de garder le cadavre de sa femme au sein de l’établissement, le temps que les formalités soient accomplies.

 

En fait, l’époux avait décidé d'emmener sa femme d’urgence dans cette clinique lorsque celle-ci avait été prise d'un malaise à la maison. Doreen Ng souffrait d’une maladie cardiaque congénitale et se déplaçait avec de l’oxygène ambulatoire. Lorsqu’elle a commencé à avoir des difficultés à respirer, ce jour-là, jeudi 28 août, son mari l’a conduite à la clinique Fortis Darné.

 

Le médecin aux urgences n’a cependant pu que constater son décès à son arrivée. Dans le jargon médical, le cas est alors considéré comme un «body brought in dead». Dans lequel cas, la clinique refuse de conserver le corps. Mais voilà, l’époux de son côté ne peut pas le ramener à la maison non plus, à défaut d’un certificat médical.

 

Il passera alors plus de deux heures dans le parking de l’établissement, attendant que le médecin traitant de son épouse arrive pour accomplir les formalités. «C’est inhumain et indigne d’un établissement qui a un passé aussi élogieux», s’insurge  Patrick How, président de la Private Medical Practitioners Association et neveu de la défunte.  Selon ce dernier, la clinique aurait pu, par décence, placer le cadavre sur une civière dans un coin de l’établissement. D’autant plus que l’époux, souligne-t-il, ne pouvait ramener le corps à la maison, selon la tradition chinoise.

 

Le Dr  Ashish Sharma, Medical Superintendent de la clinique Fortis Darné, explique, pour sa part, que l’établissement«ne dispose pas de facilité de morgue. C’est pour cela que nous n’avons pu prendre le cadavre. Everything has been done according to the law of the land».