Brutalité policière alléguée contre un photographe: manifestation devant le Parlement

21 août 2014

21 août 2014, 15:21

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Brutalité policière alléguée contre un photographe: manifestation devant le Parlement

«No to police brutality against the press», «Police brutality is unacceptable», «Kot freedom of information act?», «Gouvernma pa pay la police pu batt dimun»… Autant de slogans scandés par les membres de la plateforme Regrupma Travayer Sosyal et The Liberals lors d’une manifestation pacifique devant l’Assemblée nationale, ce jeudi 21 aôut.

Ils se sont réunis suite à l’incident survenu hier après-midi entre un policier et Warren Marie, un photographe du Défi Média Group. Ce dernier allègue avoir été brutalisé par un officier de police aux abords de Trou-Fanfaron, à Port-Louis, alors qu’il prenait des clichés dans le cadre d’un reportage.

«La brutalité policière est inacceptable dans un pays démocratique. Tou policie pa move, bisin zis enn poigne pu gat limaz ban policier», a lancé Rajah Madhewoo, président du parti politique The Liberals. Selon lui, «il y a beaucoup de policiers qui travaillent avec frustration. Et c’est cette même frustration qui les pousse à agir de la sorte. On ne peut les condamner car ils subissent une pression». Et de poursuivre : «Le gouvernement procède à la manière singapourienne où la démocratie est contrôlée.»

Le travailleur social et membre du Regrupma Travayer Sosyal Eddy Sadien déplore, pour sa part, l’acharnement contre la presse ces deniers temps. Il dit trouver «chagrinant» que le syndicat de la presse ne soit pas actif.

La police et les citoyens doivent travailler en collaboration pour le bon fonctionnement du pays, estime-t-il. Il s’est également interrogé sur le fait que le chef du gouvernement parle de démocratie au niveau international, alors qu’à Maurice on accepte des cas de brutalité policière.