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Les mamelles de la bête

14 juin 2012, 08:10

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Il est connu que le pouvoir et l’argent sont les deux mamelles du monde politique.

En France, il faudrait ajouter une troisième à cette chienne : la jalousie.
Comme celle qu’éprouve Valérie Trierweiler, l’actuelle compagne de François Hollande, à l’égard de Ségolène Royal.

A tel point que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a dû déclarer publiquement que la première nommée – aussi surnommée par Libération la ‘première gaffe’de France — devait apprendre à garder « un rôle discret », ajoutant que chacun devait « être à sa place », au lendemain du soutien qu’elle a affiché au dissident socialiste Oliver Falorni qui risque de faire perdre Ségolène Royal au deuxième tour des législatives françaises.

A Maurice, la bête féroce a une quatrième mamelle : l’amour parental. Comme celui qu’avait démontré Lady Jugnauth, alors épouse de président, à son fiston, alors associé au MMM, lors des élections de 2005. Ce qui avait eu des conséquences assez désagréables pour son époux à la prestation des nouveaux élus travaillistes.

Ou encore la joie du père, encore au Réduit, en 2010, quand, répondant à la question d’un journaliste, concernant l’alliance de fiston avec Ramgoolam, en tant que « père de famille et d’homme politique », SAJ lance : « J’ai une autre manière de regarder l’avenir. Quand je vois mon enfance, quand je vois d’où je viens et où je suis, je me dis que c’est mon destin. Je suis heureux pour Pravind, pour ce qui se déroule. »

Magnifique destin il est vrai.

Pendant ses huit ans et des poussières qu’il a passés au Réduit, il a engrangé, au moins, quelque Rs 30 millions. Et là en tant que leader de l’Alliance MMM/MSM, il continue, et cela pour le restant de ses jours, à toucher les deux tiers de ses rémunérations comme président de la République. Soit environ Rs 145 000 par mois.

Il faut noter que cela s’applique à tous les ex-présidents et ex-vice-présidents, et aux veuves, même si le défunt n’a été président que durant trois mois ou un an…

Evidemment, une grande question se posera si jamais SAJ était élu lors des prochaines consultations populaires : continuera-t-il à toucher cette pension.
Gageons que quelque part, quelqu’un parviendra à démontrer qu’il y a droit.
Mais ne désespérons pas de la classe politique : avec la crise en Europe, les nouveaux ministres socialistes en France ont consenti à une baisse de salaire de 30 %.

Qui sait, d’éventuels élus MMM et MSM pourraient s’en inspirer… Ce qui ferait quand même Rs 65 000 en moins pour le PM et pour le président de la République.

Le pays aurait enfin l’impression de ne pas se faire téter goulûment par des êtres cupides.