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Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea trouvés non coupables dans l''affaire Harte

12 juillet 2012, 00:00

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Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea trouvés non coupables dans l''affaire Harte

Le jury a délibéré. Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea ont été déclarés non coupables par la Cour d''Assises ce jeudi 12 juillet 2012 dans le meurtre de la touriste irlandaise Michaela Harte. Le jury s''est prononcé à l''unanimité.

Le couperet est tombé. Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea ont été trouvés non coupables par la Cour d''Assises ce jeudi 12 juillet 2012 dans le meurtre de la touriste irlandaise Michaela Harte. Le jury s''est prononcé à l''unanimité.

Ce crime commis à l’hôtel Legends, désormais connu comme Lux* Grand-Gaube, le 10 janvier 2011, a provoqué une véritable onde de choc tant à Maurice qu’en Irlande. C’est le premier assassinat commis sur des touristes dans un établissement hôtelier et, le pire, c’est qu’Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea, les deux prévenus étaient membres du personnel de l’hôtel. Ils étaient respectivement valet de chambre et superviseur.

Selon les éléments présentés par la poursuite, les deux hommes étaient en train de commettre un vol dans la chambre 1025 quand ils ont été surpris par la victime. Avinash Treebhoowon a accusé son superviseur d’avoir étranglé la jeune femme avant de se rétracter, disant avoir été forcé à avouer sous sévices.

Fille d’un entraîneur de football connu en Irlande, Michaela Harte était venue en lune de miel à Maurice avec son mari, John McAreavey. Ce dernier est footballeur et évolue dans l’équipe de son beau-père. Le couple s’était marié au mois de décembre 2010. Les jeunes mariés avaient passé quelques jours à Dubaï avant de venir poser leurs valises au Legends.

Selon l’accusation, Michaela Harte était revenue à l’improviste dans la chambre le jour du drame pour prendre des biscuits, lorsqu’elle s’est retrouvée nez-à-nez avec ses agresseurs fouillant dans ses affaires.

 Ce procès aura tenu la presse irlandaise et mauricienne en haleine depuis le 22 mai dernier. Durant tout le procès qui s’est échelonné sur huit semaines, la poursuite s’est évertuée à démontrer qu’elle avait un dossier bien ficelé. Pour sa part, la défense a mis en exergue ce qu’elle a considéré comme des manquements de la part des enquêteurs.

Lors des plaidoiries qui se sont achevées en début de semaine, la défense a évoqué « l’amateurisme »de la Major Crimes Investigation Team (MCIT), soutenant que les enquêteurs sont allés vite en besogne. Elle a aussi soutenu qu’il n’existe aucune preuve solide incriminant les accusés et qu’il n’y avait non plus aucune trace de leur ADN dans la chambre 1025, théâtre de ce crime.

Me Rama Valayden, avocat de l’accusé No. 2, Sandip Moonea, est allé jusqu’à dire que la police n’a pas trouvé utile de se mettre en quête d’autres suspects. Il a fait ressortir que l’accusation s’est appuyée sur le témoignage d’un autre valet de chambre, Raj Theekoye, d’abord considéré comme un suspect, pour accuser Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea.

Cependant, lors son réquisitoire, vendredi dernier, le représentant de la poursuite, Me Mehdi Manrakhan, s’est dit confiant d’avoir pu prouver la culpabilité des accusés. Il avait alors avancé que l’absence de leur ADN sur les lieux du crime ne prouve en rien leur innocence.