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L'île Maurice: une place privilégiée pour accompagner la transition numérique africaine

31 mai 2016, 15:58

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Avec ses 1,3 million d'habitants et ses infrastructures optimisées (smart city, connectivité aérienne, port international, bornes Wi-Fi), l'île Maurice est une place de choix pour les investisseurs et les entrepreneurs internationaux. 

À la fois centre d’affaires et centre financier international, l’île Maurice possède un emplacement géographique stratégique dans l’océan Indien. Elle est à l'intersection de quatre continents : l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Australie. Selon le «Global Opportunity Index» de l'institut américain indépendant Milken, l'île est classée première en 2015 dans l'Afrique sub-saharienne. Depuis 2013, son score composite a augmenté de 3,5 %, reflétant ainsi un contexte économique favorable pour les investissements étrangers. Sur le plan des marchés émergents, et notamment celui du digital, tous les paramètres sont réunis pour observer une croissance sans précédent. Localement, Mauritius possède les ressources matérielles et humaines pour répondre au développement des TIC. À proximité, le continent africain vit une réelle transition numérique, synonyme d'opportunités d'affaires.

Innovation et accompagnement des start-up 

Grâce aux facilités d'implantations et aux allègements fiscaux, des multinationales telles que Accenture ou la start-up anglaise Checkout.com répondent présent sur l'île. Et logiquement, c'est un nombre important de PME et de start-up qui vont pouvoir venir compléter le tissu économique mauricien. De plus, comme l'a rappelé le ministre mauricien de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation Étienne Sinatambou lors d'une conférence de presse, le 7 avril dernier, «Aujourd’hui, le secteur des TIC contribue à 7,5 % au produit intérieur brut (PIB). Pour augmenter ce chiffre, il faut qu’il y ait de nouveaux créneaux. Et c’est à travers la mise en place de technopoles qu’on peut assurer une contribution accrue du secteur». 

Pour accompagner cette croissance, les pouvoirs publics projettent d'investir encore plus fortement dans la R et D avec notamment le lancement du National Innovation Framework. C'est une première étape vers la préparation du National Innovation Programme dans lequel le gouvernement injectera l'équivalent de 3,15 millions d'euros. L'État mauricien encourage aussi le secteur privé à soutenir financièrement la mise en place de hubs pour le développement des projets innovants. 

D'ici quatre mois, l'île Maurice connaîtra le lancement de la Technopole Nord située à Rivière-du-Rempart. Ce sera une opportunité pour les entrepreneurs dans les secteurs de l'ingénierie et la technologie de se regrouper sur le même site. Pour répondre aux besoins croissants de ressources humaines formées, des initiatives existent déjà. Par exemple, l'une des missions du Mauritius Startup Incubator est d'accompagner les entreprises internationales dans la formation de leurs nouvelles recrues sur le territoire mauricien. Nous pouvons financer entre 60 à 100 % des demandes des start-up étrangères en nouvelles technologies moyennant l'embauche des candidats à la fin de leur cursus. Une formation sur la technologie Drupal  aura lieu en juillet afin d’apporter une expertise nécessaire à tous les Mauriciens qui souhaitent se former à ce «CMS» et monter en compétence pour passer du stade de bricolage à expert…

L'Afrique : un continent d' "e-opportunités" à portée de main

Le dynamisme du marché africain est attractif pour les investissements dans l'industrie et les TIC. Une tendance qui va s'affirmer sur le long terme si on se base sur les données du rapport «Le Monde en 2050» du Forum des marchés émergents (Fme). Dévoilé lors d’un colloque organisé à la Banque de France, à Paris, le 11 avril dernier, le rapport souligne que l'hypothèse  la plus vraisemblable serait une croissance annuelle moyenne de 4,1 % d’ici à 2050 pour les économies émergentes et notamment +5,1 % pour l’Afrique sub-saharienne et +4,6 % pour l’Asie émergente.

Avec un taux de pénétration du mobile de 70 % selon les chiffres de la banque Natixis (contre 51 % à l'échelle mondiale), la transition digitale est en marche sur le continent . Trois groupes de pays se différencient en fonction de leur maturité de croissance business : les marchés naissants (Angola, Algérie, Tunisie), les marchés prometteurs (l'Égypte, le Ghana, le Kenya, le Botswana et le Nigeria, etc.) et enfin, les marchés avancés que sont l'Afrique du Sud, le Maroc et la Namibie. Avec l'Afrique du Sud et le Kenya considérés comme des modèles de "hub digital" sur le continent, les métropoles africaines tendent progressivement à rattraper l'Europe en termes de pénétration de l'internet haut débit. Les secteurs en croissance ? La banque mobile (M-Pesa, orange Money), le e-commerce (Africa Internet Group) et les applications pour optimiser le marché agricole (services m-Agri d'Orange). 

Paradoxalement, le nombre élevé d’individus qui ne possèdent pas de comptes bancaires contraste avec l’importante percée de la téléphonie mobile. Sans plus attendre, on assiste à de grandes opportunités business pour les services bancaires mobiles et le marché de l'assurance. Pour preuve, lors du 3e rendez-vous de l’assurance marocaine, organisé mi-avril par la Fédération marocaine des Sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) à Casablanca, les professionnels se sont félicités de la croissance du taux de pénétration de leur secteur en local. Les opérations vie et capitalisation ont marqué une augmentation de 9,3 %. Grâce aux partenariats avec des opérateurs mobiles implantés au Maroc, les assureurs réussissent à proposer leurs produits à des populations qui en sont privées. À l'échelle du continent africain, le mobile se présente aussi comme un levier pour proposer des produits d'assurance, dont ceux de la micro assurance. Du 1er au 3 juin, le Digital Africa 2016 qui se tiendra à Abuja, au Nigeria, sera l'occasion pour les experts du digital d'échanger et de définir de nouvelles stratégies commerciales pour optimiser l'intégration de la technologie numérique en Afrique.