L'île Maurice golfique ne rêve plus. La première compétition «Tri-Tour» jamais organisée au monde frappe ses trois coups, cette semaine, à l’Heritage Golf Club. L’événement est d’une importance considérable car il inscrit un peu plus Maurice dans le circuit mondial de la petite balle blanche. Deux ans d’efforts et des investissements considérables ont été nécessaires pour concrétiser ce rêve hier inaccessible. Sur le socle de ce qu’a construit, avec méticulosité et passion, depuis 20 ans, le Groupe Constance Hotels & Resorts pour placer le golf mauricien sur la mappemonde, le «Tri-Tour» du groupe VLH vient ajouter sa pierre à la construction d’une image de marque golfique désormais indissociable du destin touristique de Maurice.

Ce n’est rien de moins qu’un «world class tournament» qui, demain, ouvre ses portes dans le merveilleux Domaine de Bel Ombre, l’exemple absolu de ce que tourisme intégré de qualité veut dire. La fierté, palpable, des Mauriciens qui sont derrière la concrétisation de l’événement témoigne aussi du chemin que nous avons parcouru et de notre capacité, bien réelle désormais, d’organiser des événements de très grande envergure. Le golf, élitiste mais pas snob, cher mais pas inabordable, joue un rôle de plus en plus prépondérant dans l’industrie touristique mauricienne. Son apport financier autant que son image «select» seront, à n’en pas douter, de plus en plus importants dans la promotion de notre pays aux quatre coins du monde. Il va sans dire qu’un tournoi de golf comme celui-ci, avec des joueurs venant de trois continents, est pain bénit en termes de rayonnement.

Le rêve des pionniers est aujourd’hui une réalité que l’on peut toucher. Le jeune Ludovic Bax, premier Mauricien à participer à un tournoi de l’European Tour (après avoir fait ses armes avec des Wild Cards sur le MCB Tour Championship), est, lui, porteur d’un autre rêve qui pourrait s’avérer décisif pour que le nombre de licenciés mauricien décolle enfin. Tout le monde est lucide, Bax en premier. Il lui sera difficile de bousculer les monstres sacrés qui vont fouler le sol mauricien, mais être en leur compagnie, apprendre, jouer son jeu, progresser et faire son maximum est déjà une victoire. Ludovic Bax a une «licence to dream». Golf of course.

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