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Un député suppléant français dit avoir été kidnappé et séquestré à Maurice

3 octobre 2012, 00:00

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Un député suppléant français dit avoir été kidnappé et séquestré à Maurice

Simon Piveteau, député suppléant des Pyrénées-Atlantiques, était en stage dans l’île auprès d’une firme de construction. Il parle d’un « supplice psychologique » subi la nuit du 23 septembre entre les mains de malfaiteurs qui l’ont kidnappé et menacé de mort.

C’est une autre mauvaise pub pour Maurice. Le Français Simon Piveteau, 21 ans, suppléant de la députée des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle fait état, ce mercredi 3 octobre 2012, dans les colonnes du journal Sud-Ouest, de son kidnapping suivi d’une séquestration d’au moins neuf heures à Pointe-aux-Canonniers le dimanche 23 septembre dernier.

Etudiant à l’Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux publics (ISA-BTP), il était venu dans l’île pour un stage. Il a donc rejoint une firme locale spécialisée dans la construction et il explique que la fameuse nuit de son kidnapping, il marchait le long de la route principale de ce village proche de Grand-Baie quand il a été attaqué.

« Un homme m’a menacé avec un couteau, et immédiatement bandé les yeux. J’ai été ligoté et mis dans une camionnette », raconte le jeune homme encore sous le choc. Il explique n’avoir pas été victime de coups mais qu’il a vécu un véritable cauchemar « psychologique ». De 20 heures à 5 heures du matin, il a été menacé de mort à plusieurs reprises. Avant d’être libéré après avoir été allégé des 200 euros, l’équivalent de Rs 8 000, qu’il avait sur lui.

« Mes ravisseurs m’ont dit que si je parlais à la police ou à mes proches, ils me tueraient et feraient croire à un suicide en m’écrasant sur la route. Ils m’ont demandé de quitter l’île sous 24 heures et de ne pas parler à la police ou à mes proches », confie-t-il à la journaliste Emmanuelle Fère.

Le député suppléant a quand même porté plainte avant de rentrer en France dès le lendemain. « L’ambassade de France et l’entreprise ont pris très au sérieux les menaces de mort », dit. Il s’apprête à déposer plainte en France par le biais de son avocate, Me Sandrine Larié, dans le courant de cette semaine.

« Il faut prévenir les touristes et les personnes qui vont travailler à Maurice que l’île n’est pas le paradis que vendent les tour-opérateurs », soutient Simon Piveteau. Il parle de Maurice comme d’une destination dangereuse, notamment le Nord, qui, dit-il, est sous l’emprise d’une « mafia ».

Ses propos sont pris au sérieux par, Mohamed Amara, président de l’Université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA). Il a tout bonnement décidé de mettre un terme à un projet de stage à Maurice des étudiants de cette institution. Aux Casernes centrales, cette affaire est traitée avec le plus grand sérieux. On indique que l’arrestation des auteurs de ce rapt tarde à cause des « incohérences » dans la déposition de Simon Piveteau.

« On est en train de localiser l’endroit où il dit avoir été enlevé. On travaille sur les signaux émis par son téléphone portable. On n’a pas beaucoup d’éléments. On y travaille », fait ressortir un gradé. Simon Piveteau, lui, a repris, mardi, la vie active après une semaine de repos prescrit par son médecin traitant. Il poursuit son stage dans une firme française, plus près de chez lui.