Publicité

Reconnaissance des universités affiliées à l’Inde : flou total après un nouvel accord TEC-UGC

1 septembre 2013, 15:59

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Reconnaissance des universités affiliées à l’Inde : flou total après un nouvel accord TEC-UGC

La TEC doit-elle avoir le feu vert de son homologue indien, l’UGC avant d’autoriser une université de la Grande péninsule à s’implanter à Maurice ? Un accord signe entre les deux en 2010 laisserait comprendre que non… Or, l’UGC a, à plusieurs reprises, indiqué qu’elle ne reconnaissait pas les diplômes hors territoire.

 

C’est une clause sur la reconnaissance des institutions qui aurait mystérieusement disparu en  2010… Cette clause était pourtant bel et bien présente dans un accord entre la Tertiary Education Commission (TEC) et l’University Grants Commission (UGC) en 2007. Mais, trois ans plus tard, après l’arrivée de l’Eastern Institute for Integrated Learning in Management University (EIILM), un nouvel accord a été signé.

 

La clause 10.0 de cet accord stipulait que : «Both partiescommit themselves to collaborateon issues pertaining to registration,recognition of institutions and accreditationof programmes accordingto the rules and procedures inthe respective countries.» La mention de «recognition of institutions» implique une consultation mutuelle des instances avant de permettre à une université privée d’ouvrir ses portes dans un des deux pays.

 

Ça c’était en 18 avril 2007. Avant que l’EIILM n’ait l’aval de la TEC pour ouvrir ses portes. Donc, selon l’accord signé cette année-là, l’UGC devait être consulté au préalable. Mais, en mai, la branche mauricienne de l’EIILM, à Sikkim, ouvre ses portes. Pourtant, l’UGC avait informé la TEC, en 2007, que l’«EIILMUniversityis not permitted to setup a branch in Mauritius».

 

C’était une réponse à une décision du board de la TEC de «seek advice» de l’UGC sur la demande de reconnaissance faite par l’EIILM. Mais la réponse de l’UGC est arrivée en octobre, alors que l’EIILM avait déjà ouvert ses portes... Et il est difficile d’imaginer le board demandant de nouveau l’avis de l’UGC sur l’EIILM un mois après.

 

Cette chronologie mettrait aussi à mal la version de l’ancien directeur, Praveen Mohadeb. Il a toujours nié les accusations selon lesquelles il n’aurait pas soumis au board de  la TEC une lettre de l’UGC datée du 28 mars 2007. «I am directedto inform you that EIILMSikkimis not included in the list ofUniversities being maintained…»stipule cette lettre.

 

Depuis, il y a eu le renouvellement de l’accord TEC-UGC le 4 mars 2010. Et la clause ne parle plus de «recognitionof institutions». Ce changement ne serait pas anodin, selon des sources proches du dossier. La TEC rompt ainsi tout lien avec l’UGC pour ce qui est de la reconnaissance des institutions.