Publicité

Ramgoolam aux Nations unies : «La décolonisation de Maurice inachevée»

28 septembre 2013, 20:52

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ramgoolam aux Nations unies : «La décolonisation de Maurice inachevée»

L’excision des Chagos du territoire mauricien, mais aussi le réchauffement climatique, la crise économique, les catastrophes naturelles… Ce sont là autant de sujets abordés par le Premier ministre lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York ce samedi 28 septembre.

 

« Le démembrement d’une partie de notre territoire, l’archipel des Chagos – avant l’indépendance – par la puissance coloniale de l’époque, le Royaume-Uni, en violation flagrante du droit international, laisse le processus de décolonisation, non seulement de Maurice, mais de l’Afrique, inachevé, » a déclaré le Navin Ramgoolam à New York. C’était dans le cadre de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, samedi 28 septembre. 

 

Le Premier ministre a notamment déploré que les Britanniques n’aient « montré aucune disposition à s’engager dans un quelconque processus pour arriver à une solution à cette part honteuse de leur Histoire ». Mais Navin Ramgoolam s’est dit confiant que «le Royaume-Uni et les Etats-Unis voudront être du bon côté de l’Histoire» sur cette question.

 

Evoquant les priorités de la communauté internationale, il a souligné que les dossiers prioritaires devraient être l’élimination de l’extrême pauvreté, l’autonomisation  des femmes, davantage d’opportunités  en termes d’éducation et d’emploi pour les jeunes, l’amélioration du service de la santé et la gestion de l’énergie, de l’eau et de l’alimentation.

 

Au sujet du changement climatique, le Premier ministre a déclaré que l’existence même des petits états insulaires en développement  (PEID) est menacée si des mesures concrètes ne sont pas prises par les dirigeants du monde. Il a fait allusion au cas de Maurice qui a dû faire face à des inondations subites entrainant des pertes de vie humaine et des dégâts matériels considérables. Et de préconiser une collaboration plus soutenue entre Etats insulaires et la communauté internationale.

 

Navin Ramgoolam a aussi expliqué que les petits Etats insulaires  sont particulièrement éprouvés par la récession économique qui entraîne des pertes d’emploi et qui exacerbe l’inégalité. Ces Etats sont  vulnérables à des secousses externes car ils dépendent sur des marchés étrangers pour le commerce, le tourisme et les investissements.

 

Autre question abordé : la santé des océans. Le Premier ministre a invité les décideurs à définir une nouvelle approche par rapport aux océans du monde car «la sante de nos économies dépendra de la sante des océans». Dans ce contexte, les Nations unies devraient, selon lui, prendre l’initiative d’accroître l’espace économique des petits états insulaires pour favoriser le développement durable.

 

Le Premier ministre a par ailleurs réclamé une réforme radicale du Conseil de sécurité des Nations unies en affirmant que l’Afrique mérite bien sa place dans cette instance. Les petits Etats insulaires  et  l’Amérique latine  devraient aussi y être représentés. Toujours dans ce contexte de la réforme de cette instance, il a expliqué que Maurice soutient les aspirations légitimes de l’Inde à siéger au Conseil de sécurité. 

 

Le Premier ministre a conclu que les dirigeants du monde devraient  tout mettre en œuvre pour que le monde devienne «a better, more prosperous and safer place for the whole of humankind».