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Media Law: Geoffrey Robertson préconise un «Freedom of Information Act »

13 avril 2013, 13:47

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Media Law: Geoffrey Robertson préconise un «Freedom of Information Act »

 

Le britannique Geoffrey Robertson, a livré une présentation détaillée de son rapport préliminaire sur la réforme de la loi sur la presse. Outre la libre circulation de l’information, il souhaite l’arrivée des télévisions privées.

 

C’est au Prime Minister’s Office, à Port-Louisque le conseiller spécial de Navin Ramgoolam a convié la presse, ce samedi 13 avril, pour une présentation de son rapport sur la reforme de la législation régissant la presse à Maurice. Un rapport préliminaire qui devrait mener à la préparation d’un projet de loi, d’ici la fin de l’année, selon son auteur.

 

L’homme de loi, présenté comme un spécialiste des lois sur les médias, annonce une série de mesures qui tend à faciliter le travail des journalistes, plutôt que d’y apporter des nouvelles contraintes. Pourtant en plusieurs occasions, Navin Ramgoolam, commanditaire du rapport, avait brandi la menace d’une refonte de la législation à ce niveau, comme une épée de Damoclès, suspendue sur la tête des journalistes.

 

Mais Me Robertson précise qu’il a fait son travail en toute indépendance et sans aucune intervention ou presque de la part du chef du gouvernement.

 

La première proposition de Goeffrey Robertson est l’élimination pure et simple des clauses légales datant de l’époque coloniale ou provisions est faite pour l’emprisonnement des journalistes pour faute dans l’exercice de leur métier. Il recommande également l’élimination des peines d’emprisonnement dans les lois sur la diffamation et l’outrage pour les journalistes et les éditorialistes.

 

Mais le plus gros morceau reste l’introduction préconisée du Freedom of Information Act, pour une libre circulation de l’information. Ce qui, pour Geoffrey Robertson, fait partie de la définition de la démocratie. Et c’est à ce niveau que, semble-t-il, le Premier ministre a voulu calmer les ardeurs de l’avocat.

 

«Il m’avait envoyé un extrait de la biographie de l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair qui écrivait que c’est la plus grande erreur qu’il ait faite durant sa carrière politique. Mais je pense que votre Premier ministre a beaucoup d’humour puisqu’il savait que j’allais venir de l’avant avec cette proposition», explique Geoffrey Robertson.

 

En ce qu’il s’agit de la libéralisation des ondes télévisuelles, ce dernier demande l’octroi de permis aux éventuels opérateurs capables de mener des tels projets à bien. Il conseille en même temps la hausse de la limitation de 20% de participation au capital aux investisseurs étrangers jusqu’à un plafond de 45%.

 

Geoffrey Robertson propose aussi l’introduction d’une clause dans la loi pour la protection des sources d’informations des journalistes.

 

Par ailleurs, le conseiller du Premier ministre envisage une reforme du la loi régissant le Media Trust, qu’il qualifie de «moribond». Il propose une refonte qui vise justement à revigorer cette institution qui a pour objectif la formation continue des employés de la presse. Ainsi le nouveau Media Trust devra, non seulement, être indépendant du gouvernement mais également de la presse, elle-même.

 

Si les recommandations de l’homme de loi sont adoptées, la réforme du Media Law sera accompagnée de l’introduction d’un code d’éthique pour les journalistes et la création d’un poste Ombudsperson pour la presse.