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Ligne aérienne régionale: Air Mauritius réticente

21 février 2014, 20:55

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Ligne aérienne régionale: Air Mauritius réticente

Les opérateurs économiques ont repéré d’importants potentiels en ce qui concerne le commerce entre les îles de l’océan Indien. Un des facteurs facilitateurs serait une ligne de transport aérien reliant ces îles. L’idée de la Commission de l’océan Indien (COI) est qu’Air Mauritius, Air Madagascar, Air Austral et Air Seychelles fusionnent ou alors qu’elles trouvent un partenaire stratégique. Par contre, à Air Mauritius, ce n’est pas la priorité.

 

«Air Mauritius se trouve dans une situation assez difficile en ce moment. Si on avait atteint une vitesse de croisière, on aurait pu considérer cette idée», a confié le président du conseil d’administration d’Air Mauritius, Dass Thomas, à l’express hier soir, jeudi 20 février. «De toute façon, cette décision incombe plus au gouvernement. Pour le moment, il s’agit de consolider les bases détruites durant ces années. On ne peut pas laisser Air Mauritius périr pendant qu’on crée cette compagnie régionale.»

 

Cette position, Dass Thomas l’avait déjà défendue dans une étude qu’a publiée, au début du mois, la COI en faveur d’une stratégie partagée par les îles de l’océan Indien en transport aérien. Le document regroupe les positions exprimées par plusieurs acteurs de l’économie ayant participé à un symposium en mai dernier.

 

«Statu quo, pas une option»

 

En ce qui concerne la position d’Air Austral, le directeur général se dit davantage en faveur d’une meilleure connaissance des autres compagnies aériennes de la région avant toute coopération.

 

Par contre, Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI, pour sa part, lance, toujours dans l’étude publiée: «…le statu quo n’est pas une option ! Le temps des décisions et de l’action est venu. C’est aux pays membres de la COI et aux transporteurs de l’Indianocéanie, avec le concours du secteur privé, de décider de la formule qui sied le mieux à nos économies.»

 

Pour l’économiste Georges Chung, «le moment est venu de voir ce que la région de la COI peut produire et de dépasser les intérêts étroits des pays individuellement». Les exportateurs adoptent la même position.

 

Jocelyn Kwok, directeur de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice, indique dans le rapport que les destinations régionales comme Shanghai, La Réunion, Johannesburg ou Nairobi représentent un potentiel pour les groupes hôteliers. Cela, en partenariat avec diverses compagnies aériennes et pas exclusivement Air Mauritius.