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L’APEIM réclame une égalité de traitement entre enfants normaux et handicapés

18 juillet 2013, 13:07

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L’APEIM réclame une égalité de traitement entre enfants normaux et handicapés
C’est n’est pas de l’argent que l’APEIM réclame de l’Etat mais une égalité de traitement entre enfants normaux et enfants handicapés. Cette précision a été apportée jeudi 18 juillet au cours d’un point de presse. 
 
Armand Tadebois, membre du conseil d’administration de l’Association des parents d’enfants inadaptés de l’île Maurice (APEIM), a tenu à définir la position du conseil. Celle-ci s’inscrit dans les droits de l’enfant. C’était lors d’une conférence de presse tenue à l’école de l’APEIM, située dans l’enceinte de l’école Bon Secours R.C.A à Port-Louis.
 
«En janvier 1977, sir Seewoosagur Ramgoolam a donné l’éducation gratuite au secondaire. Nous à l’APEIM, nous disons que tout citoyen, incluant l’enfant handicapé, a droit à une éducation gratuite. Il ne peut y avoir de différence entre les enfants normaux et handicapés», a-t-il dit, rappelant que la parité de traitement ne s’est jamais appliquée et qu’en 2005, l’APEIM a dû protester par le biais de plusieurs activités pour obtenir un grant-in-aid qui est toujours en deçà de celui donné aux enfants normaux, soit Rs 19880 par an par enfant handicapé contre environ Rs 45 000 par an par enfant normal. Selon Armand Tadebois, «il s’agit d’une injustice flagrante ». 
 
Ce que l’APEIM propose, c’est de mettre à la disposition de l’Etat ses bâtiments et éducateurs et qu’en contrepartie, l’Etat rétribue les éducateurs, le personnel et prenne à sa charge les autres coûts de fonctionnement. Et ce, «pour ne pas perturber les enfants handicapés qui sont fragiles», a précisé Yvan Ducasse, père de Sophie, une enfant handicapée mentale de 10 ans, qui est à l’origine de l’organisation de la marche pacifique des parents d’enfants du 10 juillet.
 
Si en 1977, le gouvernement n’a pris qu’un mois pour appliquer la gratuité à plus de 20 000 enfants normaux, Armand Tadebois estime que pour 2000 enfants ayant des handicaps divers, cette application devrait être rapide. Si le gouvernement applique la parité entre enfants normaux et handicapés, 278 enfants fréquentant les neuf écoles de l’APEIM qui sont censées fermer l’an prochain en bénéficieront. « Il ne faut pas oublier que l’APEIM continuera à s’occuper des enfants de zéro à cinq ans et de plus de 20 ans », deux catégories que l’Etat ne prend pas en charge. 
 
Répondant aux questions de la presse par rapport à la déclaration du ministre de l’Education à l’effet que l’APEIM a des problèmes internes, Yves Giraud, secrétaire et responsable des relations publiques, a précisé que l’APEIM n’a aucun problème, ni avec ses éducateurs, ni avec les parents d’enfants – faits confirmés par Jocelyne Bessoon, Paul Verassamy, Sarita Ramloll et Yvan Ducasse, respectivement chef de service et manager de trois écoles de l’APEIM et parents d’enfants handicapés respectivement. Tout comme l’APEIM ne connaît pas de problèmes financiers, a-t-il spécifié. 
 
«Depuis que l’APEIM existe, nos comptes sont audités par DCDM devenu BDO et vous imaginez bien que s’il y avait du mismanagement, cette firme aurait tiré la sonnette d’alarme. L’APEIM qui a commencé à offrir des services à six familles au départ en offre aujourd’hui à 1000 familles. S’il y avait des problèmes internes, ne croyez-vous pas qu’il y aurait eu une levée de boucliers ? Nous n’avons jamais demandé d’argent. Nous disons à l’Etat d’assumer ses responsabilités et de s’occuper des enfants handicapés tout comme il soigne les gens, comme il fait construire des routes etc.»
 
Deux handicapés, en l’occurrence Sharon et l’auto-apprenant Jonathan Leboeuf ayant fait leur scolarité à l’APEIM et qui ont été embauchés respectivement comme auxiliaire et éducateur, ont exprimé leurs craintes de perdre leur emploi. Armand Tadebois a conclu en disant que la balle est désormais dans le camp du gouvernement.