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La France annule une partie de la dette des Comores

19 octobre 2011, 00:00

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Le Club de Paris a réduit « de près de 80% le service de la dette de l’Union des Comores» et se prépare à faire autant que possible pour accompagner le pays à atteindre le point de décision du programme en cours avec le Fonds monétaire international (FMI).

Le vice président en charge des Finances Mohamed Ali Soilihi et  l’ambassadeur de France à Moroni Philipe Lacoste  ont formalisé mardi  cette décision au cours d’une cérémonie de  signature en présence du directeur général de l’AFD-Comores.
«Les créanciers ont accepté une réduction supplémentaire automatique de 50% du service de la dette à compter de la date à laquelle le pays franchira le point de décision de l’Initiative pays pauvres très endetté (IPPTE)», indique un document remis à la presse à cette occasion.

«Une partie de la dette est annulée, une autre partie a été rééchelonnée, nous sommes heureux de cette implication permanente de la France», s’est réjoui M. Ali Soilihi. « Il s’agit d’une étape, nous comptons poursuivre notre accompagnement au profit de l’Union des Comores», a dit pour sa part, l’ambassadeur Lacoste. «A titre exceptionnel, compte tenu de la faible capacité de paiement de l’union des Comores contrainte de plus par un contexte économique global difficile, les créanciers ont accepté de différer des créances privilégiées (…) de sorte que le total des paiements dû par l’Union des Comores entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2012 soit réduit de 80%», précise encore le  document.

La France, première créancière du Club de Paris, a décidé d’annuler notamment «le total des échéances dus sur la période du 1er juillet 2010 au 30 juin 2012» soit un montant estimé à 861 213 euros, d’après le document. Une partie de cette dette a été contractée auprès de l’Agence française de développement (AFD) et a permis d’appuyer le secteur de l’eau et de l’électricité de 1997 à 2004. L’autre partie apportée par la Coface a permis de garantir certains contrats de nombreux projets datant des années 1980 dont celui portant création de la société comorienne de viande (SOCOVIA).

Le Club de Paris regroupe des créanciers occidentaux qui peuvent, dans bien des cas, réorganiser la dette en cas d’incapacités de paiement des pays débiteurs. Le Club peut aussi décider  de rééchelonner, voire annuler ladite dette.
Photo : Mohamed Ali Soilihi et  Philipe Lacoste.
 
Source : albaladcomores

albaladcomores