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Haro sur le secteur tertiaire: le ministre Jeetah sort de son silence

26 février 2014, 15:17

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Haro sur le secteur tertiaire: le ministre Jeetah sort de son silence

«Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de la Technologie ne compte pas se laisser entraîner dans un tourbillon de blâmes diffamatoires.» Ainsi s’exprime le ministre de tutelle, Rajesh Jeetah, qui, par le biais d’un communiqué ce mercredi 26 février a voulu «apporter certaines précisions à titre d’information au public».

 

Ce communiqué vient en fait préciser les périodes durant lesquelles le ministre Jeetah se trouvait à la tête de ce ministère, soit depuis trois ans et demi. Or,«c’est durant la période 2001 à 2009 que la plupart des établissements qui font présentement face à des difficultés, ont été autorisés à s’établir à Maurice».

 

En fait, la polémique sur le tertiaire s’est accentuée avec le scandale impliquant le collège D.Y. Patil. Un scandale qui a même été répercuté dans la presse indienne, notamment par le Times of India. Dans son édition en ligne d’hier, le journal souligne qu’après l’Eastern Institute for Integrated Learning in Management (EIILM) qui continue à opérer sans l’autorisation de l’UGC, cette fois c’est D.Y Patil Medical College qui opère sans aucune reconnaissance du Medical Council of India

 

A Maurice, plusieurs autres polémiques enflent notamment à l’université de Maurice, avec la démission de Paul Currant du poste de pro vice-chancelier, ou plus récemment, celle de Pierre Guillon de l’université des Mascareignes. Même la TEC n’est pas épargnée avec la contestation face à la présence d’une stagiaire au board qui devait décider du sort du D.Y. Patil Medical College. Au cœur de cette controverse : le directeur même de cette instance, Ashok Bakhshi.

 

Ce qui a alimenté encore plus la polémique: le conseil des ministres qui a annoncé vendredi dernier la venue d’experts britanniques pour effectuer un audit de toutes les institutions opérant dans le secteur tertiaire.

 

Il n’en faudra pas plus pour que d’anciens ministres de l’Education pointent un doigt accusateur vers le ministre Jeetah.

 

Mais, dans son communiqué, le ministère évoque notamment l’Ecole de Médecine Louis Pasteur, qui, en 2002, est entrée en opération avec l’approbation du ministre d’alors, Steven Obeegadoo. Et une cinquantaine d’étudiants de cette école s’étaient retrouvés face à des difficultés de taille pour exercer.

 

Autre exemple cité: le Mauras College of Dentistry, institution affiliée à Bhavnagar University en Inde mais qui n’est plus autorisée par la Tertiary Education Commission (TEC) à recruter des étudiants. Le projet avait été concrétisé sous le règne du ministre d’alors, Steven Obeegadoo, précise le communiqué.

 

Quant au collège D.Y. Patil, le projet date de septembre 2007, relève le communiqué. «C’est bien le ministre de l’Education d’alors, Mons D. Gokhool qui présida la première réunion le 26 septembre 2007 avec les promoteurs du groupe DY Patil.»