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Festival de théâtre : Leçon d’improvisation

22 juillet 2013, 08:34

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Festival de théâtre : Leçon d’improvisation

 

Le coup d’envoi du Festival de Théâtre mis sur pied par l’agence Immedia a été donné samedi soir au théâtre Serge Constantin. Pour cette première, c’est la Troupe Favory qui était invitée à présenter sa pièce intitulée Tizan Lerwa.
 
Toutefois, au lieu d’une pièce de théâtre, c’est plus à une réflexion philosophique ou «philolofi» que l’assistance qui aura affronté l’atmosphère hivernale de Vacoas, était conviée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le «théâtre qui dérange» d’Henri Favory a vraiment dérangé samedi soir. 
 
Si la trame voulait que Tizan, après avoir visité un «longaniste», devienne le sosie du roi et qu’il finisse par prendre la place de ce dernier, elle a été complètement noyée entre le déluge philosophique, la revue satyrique de notre société et des récents événements que le metteur en scène a voulu mettre en avant. Dans tout ce mélange, le spectateur se perd. Pourtant le «biz ble lor lotorout», la «Place d’Armes dan enn baignoir» ou encore la «voiture accidentée» étaient à priori des éléments intéressants. 
 
Pire, l’amateurisme et la mauvaise préparation de certains comédiens se sont fait cruellement sentir. Le comble a été quand l’une des comédiennes, oubliant sa réplique, a lâché un «ah p…» fort audible et impardonnable à la place. Une leçon d’improvisation et une meilleure préparation sont conseillées pour éviter que lors de la reprise de la pièce, prévue le 15 août, le public n’ait froid dans le dos. 
 
Si on retrouve bien dans les onomatopées, les jeux de mots et le chant qui composent la pièce, la touche «Favory», Tizan Lerwa laisse comme un goût amer et inachevé. Contrairement à ce qu’a laissé entendre la pièce, la barre n’a pas été placée «mari ott». Si ce n’était la présence d’un Juanito Francisco interprétant à la fois le rôle de Tizan et du roi, il n’y aurait pas eu de barre du tout.