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«Escroqués», des étudiants népalais se tournent vers la justice

13 novembre 2013, 11:00

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«Escroqués», des étudiants népalais se tournent vers la justice

Ils exigent le remboursement de leurs frais d’études. Pour ce faire, un groupe d’étudiants népalais se rend en Cour ce mercredi 13 novembre. Tous ont été renvoyés de l’institution tertiaire qu’ils fréquentaient pour mauvaise conduite.

 
Ils comptent bien obtenir le remboursement total de leurs frais d’études. Ces Népalais se sont élevés contre l’établissement supérieur dans lequel ils devaient entamer leurs études, affirmant qu’ils avaient été escroqués. Désormais, ils veulent le remboursement des frais déboursés et se présentent en cour ce mercredi 13 novembre.
 
Un groupe avait porté plainte contre Spherinity Ltd, basée à Flacq en septembre dernier. Ils protestaient contre le fait que depuis leur arrivée en mai, Spherinity leur dispensait uniquement des cours «basiques» en informatique et demandaient un remboursement de leurs frais d’études. Renvoyés depuis pour «misconduct», ils veulent désormais être remboursés afin de pouvoir redémarrer leurs études.
 
Idem pour des étudiants bangladais, enregistrés à l’Elite School of Business & Finance, et qui avaient demandé que les frais de leurs cours soient revus à la baisse. Ils soutenaient qu’il y avait plusieurs manquements en termes des facilités qui leur avaient été promises. En réponse, ces 20 étudiants bangladais de l’Elite School of Business & Finance, à Ebène, avaient été renvoyés pour mauvaise conduite.
 
C’est ainsi qu’un premier groupe d’étudiants népalais comparaît en Cour ce mercredi 13 novembre. En attendant que leur sort soit fixé, ils contractent des emplois précaires pour survivre.
 
Pourtant, ils étaient venus à Maurice avec des rêves plein la tête. Après leur renvoi des établissements dans lesquels ils comptaient étudier, ils affirment désormais qu'ils enchaînent les petits boulots pour s’en sortir. Quatre étudiants népalais qui louent une maison à Tranquebar ont travaillé pour un commerçant de gâteaux indiens pour Divali. Cette semaine, ils déracinent les cannes dans un champ du Sud. D’autres habitent à Belle-Mare et Grand-Baie et trouvent des emplois précaires dans les hôtels et sur les plages. 
 
Des étudiants bangladais, eux, sont employés par un fabricant de meubles à Pailles. «Ils sont bons pour des gens qui n’ont jamais fait ce métier», affirme leur patron. 
 
Mais pourquoi ne pas retourner dans leur pays ? Il n’en est pas question, disent-ils. Ils comptent tous se faire rembourser afin de pouvoir redémarrer leurs études. «On a vendu maison, terre, bijoux et contracté des emprunts. Il ne s’agit pas que de notre carrière, mais aussi de l’avenir de notre famille», soulignent-ils. 
 
Certains étudiants ont révélé leur situation difficile à leurs parents, d’autres ont choisi de garder le secret, comme Krishna, un Népalais âgé de 18 ans. Asif, 20 ans, a pour sa part tout dit à ses parents en raison de « la menace d’expulsion de Maurice qui pèse sur nous. En apprenant cela, ma mère a été hospitalisée. C’est dur… », confie cet étudiant bangladais. 
 
Son ami Danny, 23 ans, ne veut pas tracasser sa famille. «Mon père souffre de problèmes cardiaques, je ne veux pas mettre sa vie en danger. Je continue à dire à mes parents que tout marche bien», dit-il.