Publicité

Veer Luchoomun : «Je mets Bérenger au défi de prouver ce qu’il avance»

12 novembre 2016, 08:03

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Veer Luchoomun : «Je mets Bérenger au défi de prouver ce qu’il avance»

 

Il est le frère de la Parliamentary Private Secretary (PPS) Sandhya Boygah. Et le neveu de la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Et c’est pourquoi, martèle Veer Luchoomun, il a été ciblé par Paul Bérenger. Lors de son audition, jeudi 10 novembre, devant la commission d’enquête sur la drogue, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) a communiqué son nom comme étant le «big boss» d’un trafic de drogue.

Pour le propriétaire de maisons de jeux, il s’agit d’une manœuvre politique du leader du MMM. «Je mets Paul Bérenger au défi de venir prouver ce qu’il avance.» Car, soutient Veer Luchoomun, interrogé par l’express, «ce qui a été dit est complètement faux !» Il insiste qu’il n’a aucun lien avec un quelconque réseau de drogue. Raison pour laquelle il demande au leader de l’opposition de présenter des preuves pour soutenir ses allégations devant la commission d’enquête. Sollicité pour une réaction, Paul Bérenger a déclaré qu’il réagira ce samedi matin, lors de sa conférence de presse.

Quid de ses présumés liens avec le défunt constable Arvind Hurreechurn ? «Je ne le connais pas», affirme Veer Luchoomun. S’il concède que ce dernier habitait le village de Rivière-du-Rempart, il soutient qu’il n’a jamais vu le policier ni parlé avec lui.

Concernant ses déplacements à Madagascar, il les justifie en faisant valoir qu’il opère aussi des maisons de jeux dans la Grande île. «Ce policier n’a pas donné mon nom à la police de son vivant, comment l’aurait-il fait en étant décédé ? Paul Bérenger fait de la politique sur un cadavre», fait valoir l’homme d’affaires.

De son côté, un responsable de l’Anti Drug and Smuggling Unit des Casernes centrales avance ne pouvoir agir. En effet, dit-il, même si Paul Bérenger a donné un nom à la commission d’enquête, «il faudrait que quelqu’un dépose une plainte pour que nous convoquions le principal concerné». Pour ne rien arranger, Shashikant Jayepall, l’autre protagoniste arrêté dans l’affaire Hurreechurn, n’a rien voulu dire. Mais l’enquête se poursuit pour démanteler ce réseau, en utilisant d’autres moyens.

Pour sa part, Sam Lauthan, qui siège à la commission d’enquête, précise que les commissaires ne sont pas habilités à faire de déposition dans ce type de contexte. Il n’a pas voulu en dire plus. Or, de sources proches de la commission, nous apprenons que les personnes présentes sur les listes des présumés trafiquants seront possiblement convoquées par la commission.

         

Sandhya Boygah : «il va demander des excuses bientôt»

<p>La réaction de la PPS Sandhya Boygah était très attendue. &laquo;<em>Il (</em>NdlR, Paul Bérenger<em>) va demander des excuses bientôt. Li éna labitid dimann pardon pou séki li fer</em>&raquo;, a-t-elle déclaré. Elle faisait référence aux excuses que le leader du MMM a dû présenter au chef de file du PTr au Parlement, Shakeel Mohamed, pour une affaire de diffamation alléguée dans le cadre du triple assassinat de la rue Gorah Issac.</p>

<p>Les propos de Sandhya Boygah sont intervenus à l&rsquo;issue de l&rsquo;inauguration du nouveau Village Hall de Rivière-des-Anguilles. La PPS balaie d&rsquo;un revers de la main les allégations selon lesquelles son frère serait le &laquo;Big Boss&raquo; en question. Elle dit laisser le soin à la commission d&rsquo;enquête sur la drogue de faire son travail.</p>

<p>Répondant aux questions de la presse, la PPS responsable de la circonscription n&deg;13 (Rivière-des-Anguilles&ndash;Souillac) affirme que c&rsquo;est une vendetta politique. <a href="http://www.lexpress.mu/article/293270/commission-denquete-sur-drogue-berenger-entendu-jeudi">&laquo;<em>Mo les la komision fer so travay</em>&raquo;,</a> avance Sandhya Boygah, nullement inquiète devant la tournure des événements. Avant de préciser qu&rsquo;elle n&rsquo;est pas en contact avec son frère. &laquo;<em>Mo déza éna mo travay pou fer.&raquo;</em></p>

<hr />
<hr />
<p><strong>Pravind Jugnauth : &laquo;<em>kot mo pou al koné ki zot bann pros pé fer&raquo;</em> </strong></p>

<p>&laquo;<em>Si ou poz kestion lor enn kitsoz ki&rsquo;nn ariv enn manb mo parti, mo pou réponn. Nou tou fami dan sa péi-la. Kot mo pou al koné ki zot bann pros pé fer</em>&raquo;, a pour sa part répliqué Pravind Jugnauth, leader du MSM, à une question de la presse sur le &laquo;<em>Big Boss</em>&raquo;.</p>

<p>&nbsp;</p>