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Richard Toulouse : bien dans son assiette

25 septembre 2016, 13:06

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Richard Toulouse : bien dans son assiette

 

Si ce quadragénaire, qui a toujours été en faveur de l’égalité des chances, n’était pas devenu avoué, il aurait été chef de cuisine. Ce nouveau membre de l’Equal Opportunities Commission considère sa nomination comme un cadeau du ciel.

Qui est Richard Toulouse ?

Je suis né à Petite-Rivière de parents laboureurs. J’ai trois sœurs. Lorsque vous êtes issu d’un milieu modeste, vous avez le choix entre acheter une chemise ou un bouquin. Mon père a fait le bon choix… Ce qui m’a permis de devenir avoué ? La solidarité familiale. Ma sœur aînée, Marie-Noëlle, a arrêté l’école pour que les plus jeunes puissent étudier. Ensuite, lorsque je faisais mon pupillage, je ne travaillais pas, bien que j’étais marié et père de famille. Toute la famille m’a soutenu financièrement. Et puis j’ai eu la chance d’avoir eu comme gourou Paul Chung, ancien recteur du St Mary’s où j’ai fait ma Form VI. Quand il m’a vu le premier jour, il a posé son bras autour de mes épaules et m’a dit : «Viens mon garçon !» Il est malheureusement décédé. J’ai la chair de poule lorsque je vous parle de lui…

Vous vous dites apolitique. Qu’est-ce qui, selon vous, a motivé votre nomination ?

Mon mémoire de fin d’études auprès de l’université de Maurice en 2011 s’intitulait Legal strategies to combat racism and racial discrimination. À l’époque, l’EOC n’existait pas. Dans ce document, j’avais préconisé la promulgation d’une loi quasi similaire à l’EOC Act. Je n’ai rien demandé et j’ignore qui a donné mon nom car je n’ai pas de couleur politique. Ça, c’est une chose qui intéresse davantage ma femme. Étant croyant, je me dis que c’est un cadeau de Dieu. Ce poste d’une durée de quatre ans cadre avec mon intérêt pour les droits humains.

Parlez-nous de votre famille ?

Je suis marié à Ornella Jean-François et je suis père de deux enfants, Cassandra, 12 ans, et Wilson, qui a eu neuf ans cette semaine.

Que faites-vous durant le week-end ?

Je suis très famille. Nous allons à la messe et j’aide ma femme dans les tâches ménagères. Si je n’étais pas avoué, je serais devenu chef de cuisine. Comme papa et maman travaillaient tous les jours, c’était moi qui cuisinais à la maison. J’aime repasser également. D’ailleurs, je le fais tous les matins entre 6 heures et 6 h 30.

Cuisinez-vous toujours aujourd’hui ?

Très rarement car je n’ai pas trop le temps pour cela. Le plat que j’aimais préparer, c’est un curry de poulet accompagné de grains secs et d’une salade de cresson.

Gourmand ou gourmet ?

 Ni l’un ni l’autre. J’aime bien manger mais modérément. Mon plat préféré, c’est le salmi d’agneau que ma femme et ma sœur Marie-Noëlle réussissent très bien.

Pratiquez-vous du sport ?

Trois fois la semaine, mon fils et moi courons dans les rues de Cité Bétel, à Petite-Rivière.

Quels livres lisez-vous actuellement ?

 J’aime les biographies. Je lis actuellement Life by Design, autobiographie de Steve Jobs, le fondateur d’Apple.

Écoutez-vous la radio ?

Seulement les informations.

Et la television ?

 Je regarde beaucoup de documentaires sur Ushuaia TV. Ce matin (NdlR, jeudi), en sirotant mon thé, j’ai vu dix à 15 minutes d’une émission sur les Masaï.

Quelle musique écoutez-vous ?

J’aime les gens qui chantent avec passion comme Mike Brant ou encore Engelbert Humperdinck mais j’aime aussi le séga.

Votre idée du bonheur ?

 Être en bonne santé et avoir une famille unie et solidaire.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

 Je suis là pour encore longtemps car j’ai bien l’intention de vivre au-delà de 100 ans ! Je ne vais pas crever de sitôt ! J’aurais souhaité faire en sorte que tous les enfants de ce pays aient des chances égales de réussite dans la vie. Pour cela, il faudrait que tous les parents comprennent que s’ils veulent changer leur vie et ce monde, cela passe avant tout par l’éducation.