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Attaque contre l’ambassade de France: Nadim Edoo, homme de controverses

4 juin 2016, 22:00

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Attaque contre l’ambassade de France: Nadim Edoo, homme de controverses

C’est la deuxième fois en cinq mois qu’il a des démêlés avec la police. Lui, c’est Nadim Edoo, l’un des suspects interpellés jusqu’ici dans l’enquête suivant l’attaque perpétrée aux petites heures du matin lundi contre l’ambassade de France et l’hôtel situé en face, à la rue St-Georges, à Port-Louis. Qui est Nadim Edoo ? Pourquoi ce nom revient à nouveau sur les devants de la scène ? Portrait.

Dans la vie, Nadim Edoo est prêcheur, exorciste et travailleur social. Ce dernier passe aussi beaucoup de temps dans un magasin de vêtements à Plaine-Verte. En parallèle, un de ses passe-temps : la chasse aux cerfs et aux lièvres.

Diplômé de l’université islamique de Médine, en Arabie saoudite, ce père de famille âgé de 36 ans est connu pour être un «accompagnateur psychologique» de ceux sombrant dans la drogue et autres délinquances. Mais celui-ci est surtout sollicité pour pratiquer la ruqya – «l’exorcisme sur les victimes de sorcellerie en lisant des versets du Coran», indiquet-on dans l’entourage de Nadim Edoo. L’exorciste préside même une association enregistrée en 2009 en ce sens et dont les hommes ont été les auteurs d’une opération nettoyage d’un site où la pratique de sorcellerie était courante à la route Bassin, Quatre-Bornes.

Par-dessus tout, Nadim Edoo est aussi président d’une association socioculturelle, La voix musulmane, qui a réuni la presse le 19 février en soutien au vice-Premier ministre et ministre du Logement et des terres. Cela, suivant la vague de critiques, dont celles venant des parlementaires de l’opposition, qui a déferlé après les nombreux voyages de Showkutally Soodhun en Arabie saoudite, avec des promesses d’investissements arabes dans le pays, dont Heritage City, à ce moment-là.

Pour l’association de Nadim Edoo, il fallait féliciter et ne pas critiquer le VPM. Le dimanche suivant, soit le 28 février, cette même association s’est jointe à un autre mouvement – le Haramayne Solidarity Movement–, pour la tenue d’un rassemblement au centre Swami Vivekananda, à Pailles, pour soutenir Showkutally Soodhun. Le VPM n’était pas la seule personnalité y ayant participé ce jour-là. Le ministre des Services financiers, de la bonne gouvernance et des réformes institutionnelles Roshi Bhadain y a également pris la parole.

«La participation de l’association de Nadim Edoo à cette assemblée lui a valu une pluie de critiques. Cela a été très mal vu. C’est quelqu’un de populaire et il a joué de sa crédibilité en s’associant à de tels rassemblements», fait valoir un de ses proches. Par contre, d’autres dans son entourage se demandent si ce n’est pas ce soutien au VPM qui fait que Nadim Edoo «n’est pas inquiété plus que  ça par la police».

À savoir que c’est également le Haramayne Solidarity Movement qui a organisé un dîner le 7 mai dernier à Taher Bagh pour célébrer l’ouverture de l’ambassade de Maurice en Arabie saoudite. Dîner auquel ont participé des VVIPS comme le Premier ministre sir Anerood Jugnauth et le VPM Soodhun. C’est devant cette assistance que SAJ a affirmé que «tant que je serai là, il n’y aura pas de dépénalisation du gandia».

Pour rappel, Nadim Edoo a été interpellé à son domicile à Plaine-Verte plus de 48 heures après les tirs sur la devanture de l’ambassade de France et celle de l’hôtel St-Georges situé en face. Deux fusils de chasse et des cartouches ont été saisis lors d’une perquisition chez lui à Plaine-Verte par une équipe menée par le chef inspecteur Rajesh Moorghen.

Ce n’est pas la première fois que Nadim Edoo est inquiété par la police. Le 2 décembre dernier, il avait été arrêté suivant la réouverture, 19 ans après, de l’enquête sur le triple assassinat de la rue Gorah Issac, à Plaine-Verte. Il était soupçonné d’avoir fourni des armes dans cette affaire. Toutefois, en avril, la charge provisoire de unlawful possession of firearm retenue contre Nadim Edoo a été rayée devant le tribunal de Port-Louis. Le Directeur des poursuites publiques ayant statué qu’il n’y a pas de reasonable suspicion contre lui. L’express a tenté vainement de joindre le principal concerné au téléphone.

 

Showkutally Soodhun «Je ne connais pas tous les membres de cette association»

<p>Interrogé par l&rsquo;express sur &laquo;ses liens&raquo; avec Nadim Edoo, le VPM Showkutally Soodhun a, à travers son service de presse, soutenu avoir participé aux fonctions organisées par Haramayne Solidarity Movement uniquement comme invité. Il dit &laquo;ne pas faire partie de ce mouvement et ne connaît pas tous les membres de cette association&raquo;. Showkutally Soodhun ajoute aussi qu&rsquo;il est souvent invité par des associations religieuses ou culturelles pour participer à des fonctions. &laquo;Cela ne veut pas dire qu&rsquo;il jouit d&rsquo;une proximité avec tous les membres de ces associations&raquo;, ajoutant par ailleurs que plusieurs autres députés de la</p>

<p><iframe frameborder="0" src="http://www.lexpress.mu/node/282983/edit" title="Rich Text Editor, edit-body-fr-0-value"></iframe></p>

<p>◢<a href="javascript:void('body')" id="cke_elementspath_13_1" onclick="CKEDITOR.tools.callFunction(104,1); return false;" tabindex="-1" title="body element">body</a><a href="javascript:void('p')" id="cke_elementspath_13_0" onclick="CKEDITOR.tools.callFunction(104,0); return false;" tabindex="-1" title="p element">p</a>&nbsp;</p>

<p>majorité ont participé aux fonctions organisées par le mouvement Haramayne au SVIC et à Taher Bagh. &laquo;Donc c&#39;est étonnant que l&rsquo;express et certains détracteurs tentent d&rsquo;établir un quelconque lien avec lui uniquement&raquo;. Le porte&ndash;parole de Haramayne Solidarity Movement, Mohamed Abdool al Kayoum a pris contact avec l&rsquo;express jeudi à la requête du bureau du VPM pour affirmer &laquo;ne pas connaître Nadim Edoo comme membre de son mouvement&raquo;.</p>

 

Caméras de surveillance CCTV: le public peut-il avoir accès aux images

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="331" src="/sites/lexpress/files/images/cctv-bee.jpg" width="620" />
		<figcaption><em>De nouvelles caméras&nbsp; équipées d&rsquo;infrarouge&nbsp; ont été acquises&nbsp; par les Casernes centrales.</em></figcaption>
	</figure>
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<p>Le&nbsp;nombre de caméras de surveillance (CCTV) défectueuses est un secret bien gardé aux Casernes centrales. N&rsquo;empêche, on les trouve un peu partout à travers le pays. Une question toutefois se pose : les membres du public peuvent-ils avoir accès aux images qu&rsquo;elles enregistrent, par exemple lors d&rsquo;un contentieux après un accident ? &laquo;Techniquement non&raquo;, avance un responsable au Control Room.</p>

<p>Selon notre interlocuteur, les enregistrements sont confidentiels et ne sont utilisés que par la police dans le cadre d&rsquo;une enquête ou d&rsquo;une identification de suspects. &laquo;Mais, c&rsquo;est toujours possible d&rsquo;envoyer une correspondance au commissaire de police pour justifier une telle demande. Il l&rsquo;étudiera et si la réponse est positive, alors le demandeur sera dirigé vers la personne en charge de on enquête, qui lui remettra une copie de l&rsquo;enregistrement&raquo;, explique-t-il.</p>

<p>Mais, précise le responsable, la vidéo sera d&rsquo;une durée déterminée, montrant uniquement, par exemple, les circonstances de l&rsquo;accident. &laquo;Il faut faire ressortir que ces images ne peuvent être utilisées en cour comme preuve&raquo;, prévient le policier.</p>

<p>Par ailleurs, le gouvernement souhaite revoir tout le système de CCTV à Maurice. La police sera ainsi dotée de caméras de surveillance issues des dernières avancées technologiques. C&rsquo;est, du moins, ce qui est ressorti d&rsquo;une réponse du Prime Minister&rsquo;s Office, déposée au Parlement le 22 avril. Dans le même registre, les Casernes centrales ont fait l&rsquo;acquisition de nouvelles caméras qui sont munies d&rsquo;un système infrarouge.</p>

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