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Classification des hôtels: 600 critères pour l’attribution d’étoiles

29 novembre 2015, 17:00

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Classification des hôtels: 600 critères pour l’attribution d’étoiles

Les hôtels mauriciens seront classés sur une échelle d’une à cinq étoiles dès le 1er janvier. Cet exercice visant à attribuer des étoiles aux établissements a pour objectif de mettre en place des normes de qualité. D’ailleurs, ce ne sont pas moins de 600 critères qui serviront de base pour l’attribution d’étoiles.

 

Après l’exercice d’évaluation des hôtels, qui a déjà débuté et qui est en voie d’être finalisé, selon Sen Ramsamy, directeur de la Tourism Authority (TA), un exercice d’audit est actuellement réalisé. Une fois cet exercice terminé, le dossier sera remis au Star Rating Committee de la TA. C’est donc cette instance qui «va décider de la marche à suivre pour l’attribution du nombre d’étoiles», explique Sen Ramsamy.

 

Un formulaire a au préalable été remis aux hôteliers, en s’inspirant des systèmes de classification utilisés dans le monde, dont le modèle français. Parmi les 600 critères utilisés, l’on peut citer le nombre de restaurants dans les établissements, les facilités mises à la disposition des clients handicapés, la variété en matière de cuisine. Entrent aussi en jeu : des questions se rapportant aux services, au nombre d’employés par résidents, entre autres.

 

Pour faciliter cette démarche, un accord a été signé avec l’Agence de développement touristique de la France (Atout-France) et la TA, fin septembre à Paris, lors du Salon Top Resa.

 

Moyen dissuasif 

 

Selon Sen Ramsamy, la TA a finalement établi des «critères personnalisés» pour la destination Maurice. «Nous songeons aussi aux îles Vanille. Nous avons déjà bien avancé sur ce dossier», confie le directeur. Quant au comité, il comprend des spécialistes du secteur touristique et des tour-opérateurs étrangers. Les hôteliers, eux, n’ont pas été inclus, de toute évidence «pour éviter les conflits d’intérêts».

 

Sachant que la mise en place de normes pour les établissements locaux ne peut qu’aider ces derniers à rayonner sur le plan international, les opérateurs hôteliers se disent favorables à cette démarche de la TA.

 

Bissoon Mungroo, président de l’Association des hôtels de charme estime pour sa part que la classification des hôtels devrait servir de moyen dissuasif pour ceux qui seraient tentés d’arnaquer les touristes en proposant des services qui ne cadrent pas avec les infrastructures de leur établissement hôtelier. «Ça va pallier certains manquements. Il faudrait toutefois que cela s’applique à tous les hôtels», recommande l’hôtelier. Lui qui a l’habitude de faire le marketing des hôtels de charme espère pouvoir conserver le nombre d’étoiles dédiées à ce type d’établissements.

 

Les tour-opérateurs ne sont pas en reste. Pour eux, cette mesure appliquée aux hôtels est une «bonne chose». Pour Umarfarooq Omarjee, directeur commercial et développement d’Omarjee Holidays, la certification des hôtels est «un nouveau challenge pour tous».

 

«Les hôtels seront, grâce à un amendement à la loi, obligés d’afficher cette classification»

 

«La classification est importante. C’est elle qui va venir réguler le secteur hôtelier à Maurice. Le touriste a envie d’avoir un certain nombre d’avantages et un certain niveau de luxe quand il débarque dans un hôtel. C’est ce qui nous démarque des autres destinations», note Umarfarooq Omarjee.

 

Selon lui, même si les étoiles «ont toujours existé», des hôtels «s’autoproclamaient cinq étoiles» alors qu’ils ne proposaient pas toujours des services qui vont avec. «Maintenant, c’est une série de critères bien établis qui déterminera la classification des hôtels.»

 

C’est Xavier-Luc Duval, ministre du Tourisme qui avait fait mention de la classification des hôtels en mars dernier, alors qu’il participait à la réunion mensuelle de l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice. Il avait déclaré qu’il y aurait «trois, quatre et cinq étoiles».

 

Il avait également révélé que la classification des hôtels serait effective le 1er juillet de cette année. Chose qui n’a pu se concrétiser. «Les hôtels seront, grâce à un amendement à la loi, obligés d’afficher cette classification. Cela permettra, entre autres, de s’assurer que les visiteurs sachent dans quels établissements ils vont», avait-il ajouté.