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Découverte d’un débris d'avion : Maurice disparaît de la carte comme le vol MH370

1 août 2015, 11:09

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Découverte d’un débris d'avion : Maurice disparaît de la carte comme le vol MH370
La découverte d’un fragment d’aile d’avion, mercredi 29 juillet à la Réunion, pouvant correspondre à celui d’un Boeing 777 – le même que celui du vol MH370 de la Malaysia Airlines – a fait momentanément disparaître Maurice de la carte mondiale. Du moins sur les cartes et autres infographies circulées depuis par les grands médias internationaux. Alors que le monde s’intéresse tout à coup à l’île soeur, abstraction est faite de la «Star and Key» de l’océan Indien pour mieux présenter le département français à ceux qui ignoraient jusqu’ici son existence.
 
De l’Agence France Presse, en passant par la chaîne américaine Fox News, le quotidien britannique The Guardian ou le journal malais The Straits Times, tous font ressortir que la Réunion est située sur la côte Est de Madagascar. Lorsqu’une carte de l’océan Indien est dressée, Maurice a tout bonnement été biffé.
 
L’un des rares qui évoquent la proximité entre les îles soeurs est le journal britannique The Telegraph. Il est d’ailleurs le premier à avoir relevé le constat de l’expert français Xavier Tytelman à l’effet que le «flaperon» découvert à Saint-André appartient bel et bien à un Boeing 777, le même appareil que celui du vol MH370.

Un attrait profitable pour la Réunion

Le site de référence français ironisait hier que «Pas de pot toutefois ! Ce bout de ferraille aurait bien pu s’arrêter dans le Nord de Maurice qui était quasiment sur sa route !» Il invitait ses lecteurs au Journal de l’île de la Réunion, le premier à révéler la découverte du «flaperon», pour être au courant des «vrais» détails sur cette étrange affaire.
 
L’attrait soudain pour l’île soeur pousse même son directeur de l’Office du Tourisme à dire qu’il faut tabler dessus pour faire connaître la destination Réunion. D’autant plus que le volcan de La Fournaise vient d’entrer en éruption. Avec la chaîne américaine CNN qui a débarqué jeudi 30 juillet en cette période de basse saison touristique, Patrick Serveaux explique qu’il a invité guides et interprètes à se mettre à la disposition des journalistes internationaux qui débarqueront sur l’île.
 
«Nous recevons quotidiennement des coups de fil de la Chine et si des familles, des officiels ou des journalistes chinois nous contactent, nous saurons répondre à leurs attentes», expliquait-il dans une mini-interview au Quotidien de la Réunion hier. Ce qui pousse le rédacteur en chef adjoint de ce journal, Jean-Marc Goglione, à dire dans son éditorial que «La Réunion est le centre du monde», rappelant, au passage, la théorie fumeuse que «le MH370 n’avait jamais comme destination Pékin mais bien l’île Maurice».

Divers objets retrouvés acheminés vers la France

Vendredi 31 juillet, à 21 h 15, le fragment d’aile a quitté l’île soeur par un vol commercial d’Air France pour Orly, à Paris. De là, le débris long de deux mètres sera acheminé à Toulouse, où il sera analysé par un laboratoire dépendant du ministère de la Défense. L’expertise débutera mercredi prochain pour déterminer s’il s’agit bel et bien d’un débris du vol MH370, a indiqué le parquet de Paris.
 
«Des morceaux d’une valise, découverts à proximité du débris de l’avion, seront également acheminés et feront l’objet d’une expertise à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise, dans le Val-d’Oise», a ajouté le parquet de Paris. Une réunion se tiendra lundi à Paris entre un des trois magistrats français chargés de l’enquête, un représentant des autorités judiciaires malaisiennes, un autre du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) spécialisé dans les crashs aériens, les gendarmes français et des experts malaisiens.