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Aviation: les leçons de Vijay Poonoosamy à Air Mauritius

1 août 2015, 12:00

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Aviation: les leçons de Vijay Poonoosamy à Air Mauritius
«Quand il s’agit de l’accès aérien, c’est un fait que la compétitivité d’un pays ou d’une région est liée directement à la connectivité. Plus de transport aérien ne fait qu’impliquer plus de bénéfices pour les clients, une économie plus large ainsi que davantage d’emplois», affirme Vijay Poonoosamy, Vice President International & Public Affairs, chez Etihad Airways. 
 
Ce dernier, invité par le Chartered Institute of Logistics and Transport, participait à une causerie, mardi 28 juillet, à Réduit. S’il n’a pas cité directement Air Mauritius, les allusions à la compagnie nationale d’aviation sont éloquentes.
 
Dans la foulée, l’ancien managing director d’Air Mauritius cite l’Intervistas Report de juillet 2009 sur l’impact de la libéralisation des services aériens internationaux sur Maurice. «Selon ce rapport, la plupart des accords relatifs aux services aériens desquels Maurice est signataire sont restrictifs, avec des limites sur la capacité, des lignes aériennes approuvées et le tarif.»

La libéralisation du ciel améliore les services

Il fait ressortir que la libéralisation améliore le niveau des services aériens et réduit les tarifs, qui, en retour, stimulent le volume de trafic additionnel. Elle renforce aussi la croissance économique et l’emploi.
 
Vijay Poonoosamy affirme que «pour survivre et réussir dans un environnement de plus en plus compétitif, une compagnie aérienne doit être menée par des gens honnêtes et compétents avec les stratégies et des plans d’action appropriés. Et bien sûr, sans l’ingérence externe». A ce propos, le Vice President International & Public Affairs cite l’exemple d’Etihad Airways qui, fondée par le gouvernement d’Abu Dhabi en 2003 «n’a jamais reçu du fuel en cadeau ou à un prix réduit pour l’accès à Abu Dhabi ou autres services». 

«Intérêts restreints des transporteurs nationaux»   

Son mandat, par contre, poursuit Vijay Poonoosamy, c’est d’offrir un service sans danger et de meilleure catégorie, et d’être profitable. «Pressé entre deux plus vieux et plus grands géants, c’était clair que pour remplir ce mandat et de survivre et réussir, Etihad Airways n’avait d’autre choix que d’innover.» 
 
L’ancien Managing Director d’Air Mauritius déplore le fait que «certains mettent toujours l’accent exclusivement sur les intérêts restreints des transporteurs nationaux au lieu de promouvoir l’intérêt national plus large». Ou encore le fait que «certains sont toujours incapables de reconnaître qu’une compagnie aérienne en difficulté ne peut jamais devenir la source d’une fierté nationale». Qu’Air Mauritius écoute