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CNT: les raisons de la démission de Pratik Ghosh

9 juillet 2015, 19:38

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CNT: les raisons de la démission de Pratik Ghosh

Qu’est-ce qui a bien pu pousser le tout dernier directeur général de la Compagnie nationale de transport (CNT) à rendre subitement son tablier ? Fraîchement sélectionné à l’issue d’un appel à candidatures, Pratik Ghosh n’aura été en poste que trois jours durant.

 

Un salaire de plus de Rs 102 000, sinon rien

 

C’est du côté du ministère des Infrastructures publiques que les raisons se sont précisées. Selon une source officielle interrogée par l’express, Pratik Ghosh, qui jusqu’ici a exercé dans le secteur privé, voulait notamment avoir un niveau de salaire de base «respectable». Soit plus que les Rs 102 000 qui lui ont été proposées lorsqu’il a accepté le poste. Une demande à laquelle les autorités n’ont pas été favorables. Deux jours après, Pratik Ghosh a soumis sa démission.

 

La source autorisée fait ressortir que si la demande de Pratik Ghosh avait été acceptée, le salaire de base du directeur de la CNT aurait été plus élevé que, par exemple, celui du secrétaire financier, qui, lui, touche Rs 156 000. Le principal concerné aurait aussi réclamé que ses privilèges soient revus à la hausse, comme le prêt pour l’achat d’une voiture hors taxes.

 

Pratik Ghosh est allé voir un haut fonctionnaire du ministère des Infrastructures publiques. Ce dernier lui a fait comprendre que les autorités ne peuvent accéder à sa requête vu que le poste de directeur général de la CNT tombe sous le Pay Research Bureau, avec un salaire et un certain nombre de privilèges déjà établis.

 

«Sur la question de salaire, il était assez réticent dès le départ. On lui a alors fait comprendre qu’on ne pouvait aller au-delà d’un package global, allocations comprises, de Rs 150 000. On ne pouvait faire autrement et revoir son salaire de base. Car en accédant à une telle demande, on ouvrait la voie aux autres», fait valoir l’officiel du ministère. Il ajoute que si quelqu’un se décide à travailler pour le secteur public, celui-ci doit se conformer aux paramètres préétablis.

 

Poste toujours vacant

 

Dans sa lettre de démission, Pratik Ghosh aurait souligné que si le gouvernement révise sa position, il pourra revenir sur sa décision. Étant en déplacement, il est resté injoignable pour une réaction. Dans un précédent entretien à l’express, son épouse Padma a confié que ce sont les conditions de travail qui n’auraient pas plu à Pratik Ghosh.

 

Des 26 postulants pour le poste de directeur général de la CNT, dix candidats ont été présélectionnés pour la dernière ligne droite, avant que Pratik Ghosh ne se démarque du lot. Deux semaines après le départ de ce dernier, le poste est toujours vacant à la CNT. Une décision sur son successeur devrait intervenir dans les prochains jours.