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Affaire BAI: le clan Rawat sous le coup d’un ordre d’interdiction de quitter le pays

5 avril 2015, 15:17

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Affaire BAI: le clan Rawat sous le coup d’un ordre d’interdiction de quitter le pays

Ils se retrouvent brusquement sous les feux de l’actualité. Ces hommes et ces femmes de l’ombre du groupe BAI risquent bien de vivre une semaine très mouvementée après que la Bramer Bank et la BAI Co Ltd ont été placées sous gestion des conservateurs de PwC. Selon le gouvernement, ce groupe est un«vaste ponzi s’élevant à plus de Rs 20 milliards».

 

Après que le gouvernement a mis en place des mécanismes d’urgence, notamment pour que les ATM de l’ex-Bramer Bank soient opérationnelles, ou encore  la création d'une nouvelle entité pour gérer les polices d’assurance souscrites à la BAI, cette semaine devrait voir également démarrer le volet enquête policière sur cette saga. Déjà, jeudi soir, le gouvernement a donné des instructions à la police pour que des ordres d’interdiction de quitter le pays soient émis contre les dirigeants de la BAI, de la Bramer Bank et des membres du clan Rawat.

 

En ligne de mire également : Dawood Rawat, celui qui a façonné le groupe. Ce dernier n’est cependant pas au pays et se trouve dans une capitale européenne. Mais très vite, ceux se trouvant dans le pays devraient être bientôt inquiétés dont les deux sœurs, Adeela Rawat-Feistritzer, directrice d’une holding de BA Investment et Laina Rawat. Selon des recoupements d’information, certains proches du clan Rawat auraient même tenté de quitter le pays dès jeudi soir.

 

Face à la vague anti-BAI, un membre du clan n’a pas hésité à lancer des messages menaçants dans le but d’intimider : «F… you all. Dawood has nothing to lose, he can buy and sell you guys in a blink of an eye. Do you know how much money he has and who his friends are ? »

 

Mais d’ores et déjà, l’on sait que les Executives de la Bramer Bank, eux, sont déjà, «out». Du reste, Roshi Bhadain, lors d’un point de presse hier, ne s'est pas fait prier pour souligner le manque de «professionalism» des membres du clan Rawat qui occupent  des «managerial positions».

 

 

Relations incestueuses ?

D’autre part, ils sont plusieurs à évoquer un possible conflit d’intérêts avec la reprise de la Bramer Bank par la State Bank of Mauritius. Son grand patron, Jayraj Sonoo a été le directeur général de la Bramer Bank par le passé. Mieux : le président du conseil d’administration de la SBM, Muni Krishna Reddy, a siégé sur nombre de conseils d’administration de holdings de la BAI. Mais au gouvernement, l’on soutient qu’il n’y a pas de problème d’éthique…