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BAI: «Il y a une perception que l’Etat veut régler ses comptes avec l’ex-PM», dit Bérenger

5 avril 2015, 11:45

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BAI: «Il y a une perception que l’Etat veut régler ses comptes avec l’ex-PM», dit Bérenger
«Un tremblement de terre financier.» C’est le terme employé par le leader de l’opposition par rapport à l’affaire Bramer Bank. Selon Paul Bérenger, ce séisme a secoué tout le système financier et aura certainement un impact sur l’économie. C’était lors de son point de presse hebdomadaire hier, samedi 4 avril.
 
 
La responsabilité du gouvernement 
 
Le leader des Mauves a poursuivi en affirmant que «dans le milieu des investisseurs, il y a une perception que le gouvernement veut anéantir la Bramer Bank et la BAI pour régler ses comptes avec Navin Ramgoolam. Il y a une panique dans l’air.» Paul Bérenger a ajouté, que la responsabilité revient au gouvernement de prendre les choses en main. «C’est la responsabilité du gouvernement de donner la garantie aux 160 000 détenteurs de polices d’assurance et aux employés de la BAI et nous veillerons à ce que les garanties déjà données par Vishnu Lutchmeenaraidoo soient respectées», souligne-t-il.
 
 
Paul Bérenger s’est également livré à des critiques à l’encontre du gouvernement. Il accuse les membres au pouvoir d’avoir fait preuve de mauvaise foi et d’amateurisme. «Le gouvernement a repris des milliards de la banque pour ensuite dire qu’il n’y a pas suffisamment de liquidités au sein de cette banque. C’est de la mauvaise foi. Et la manière de gérer la crise relève de l’amateurisme», déplore le leader du MMM.
 
 
 
Dans la foulée, le leader de l’opposition, s’est attaqué à l’industrie sucrière. Il prévoit également un scandale dans ce secteur. «Mais là encore, personne ne va m’écouter. On attendra qu’éclate le scandale», ajoute Paul Bérenger.
 
 
 
Paul Bérenger dit avoir tiré la sonnette d’alarme
 
 
Par ailleurs, Paul Bérenger a affirmé qu’il avait déjà prévenu les autorités quant au risque que représente le groupe British American Investment (BAI). Il affirme qu’à l’époque, sous l’ancien régime, il s’était adressé au ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, lors d’une Private Notice Question (PNQ).
 
 
«J’avais souligné qu’en 1999 ou 2000, la même chose s’était produite aux Caraïbes. Xavier-Luc Duval avait répondu qu’il n’était pas au courant de la situation et n’a pas pris en compte l’avertissement», a expliqué le leader de l’opposition. Paul Bérenger avance qu’aux Caraïbes, ce sont les fonds publics qui ont servi à rembourser ceux qui y avaient placé leur argent.
 
 
En effet, le 21 novembre 2013, le ministre des Finances Xavier-Luc Duval avait répondu à une PNQ affirmant que  le Fonds monétaire international (FMI) avait alerté les autorités locales sur les agissements du conglomérat et que depuis, la Financial Services Commission (FSC) suivait les choses de près. Le groupe financier était montré du doigt depuis 2012. Le FMI avait fait ressortir qu’il ne respectait pas les normes financières exigeant qu’un groupe ne dépasse pas le seuil de 10 % de profits réinjectés dans ses compagnies sœurs. Et c’était justement le cas de la BAI. C’est ce qu’avait concédé Xavier-Luc Duval au Parlement.