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RDA: une centaine de General Workers protestent contre leur licenciement

31 mars 2015, 12:37

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RDA: une centaine de General Workers protestent contre leur licenciement
«La façon dont nous sommes traités est inhumaine.» Ce General Worker a du mal à comprendre ce qui lui arrive. Il dit avoir reçu ce matin, lundi 30 mars, comme une centaine de ses collègues, une lettre de son employeur, la Road Development Authority (RDA), l’informant qu’il ne travaillera plus à partir de demain, mercredi 1er avril. «Le choc est d’autant plus rude que nous n’avons eu aucune explication pour justifier notre renvoi», précise-t-il.
 
Plusieurs d’entre eux se sont regroupés à Port-Louis cet après-midi, brandissant leurs lettres de licenciement. Tous ces travailleurs, qui s’occupent de travaux sur les routes, ont été employés en novembre 2014. Notre interlocuteur explique qu’ils étaient tous chômeurs et avaient entrepris des démarches pour un emploi au Bureau du travail. En juillet, on les a informés que la RDA recrutait. «Nous avons passé un entretien en septembre. Après les démarches, dont l’envoi du certificat de moralité, nous avons été embauchés début novembre», précise le General Worker.
 
Ils sont alors employés sur une base salariale de Rs 6 400 par mois. Ils ne signent pas de contrat : les cent nouveaux General Workers devront travailler un an avant d’être confirmés. Leur situation précaire fait qu’ils sont aujourd’hui complètement désemparés, ne sachant si ce renvoi est légal.

«Comment allons-nous faire maintenant?»

Une chose est sûre, selon eux: ce n’est pas de cette manière qu’on traite les gens. La voix tremblante, notre interlocuteur soutient qu’ils ont été traités «comme des chiens», et qu’on ne peut pas jeter les gens de cette manière, sans préavis. «Hier encore, j’entendais le Premier ministre dire que son gouvernement travaille pour le peuple, et voilà comment on nous traite. Peut-être ne gagnions nous pas beaucoup, mais nous étions contents d’avoir un travail pour nourrir nos familles. Comment allons-nous faire maintenant ?» 
 
 
Les licenciés se demandent également s’ils ne sont pas victimes d’une vengeance politique, ayant été embauchés par l’ancien gouvernement. «Mais si tel est le cas, pourquoi ne pas nous avoir mis dehors juste après les élections ?» s’interrogent-ils. Malgré leur détresse, ils ne comptent pas jeter les armes sans se battre.