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Brutalisés par des cambrioleurs: «Les pires minutes de notre vie»

30 mars 2015, 13:29

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Brutalisés par des cambrioleurs: «Les pires minutes de notre vie»

En visionnant les enregistrements des caméras de surveillance, on se croirait dans un film de gangsters. Pourtant, la scène s’est bel et bien déroulée à morcellement Bellin, dans le petit village de Goodlands. Sara, 30 ans, et son époux Arun (prénoms modifiés) ont vécu le pire cauchemar de leur vie. Ils ont été séquestrés et brutalisés pendant une demi-heure par quatre individus encagoulés qui ont fait irruption dans leur domicile. À hier soir, dimanche 29 mars, la police était toujours à la recherche des malfrats.

 

Depuis l’incident qui s’est produit il y a plus d’une semaine, les images défilent en boucle dans la tête des propriétaires que nous avons rencontrés hier. Ces souvenirs, racontent-ils, les hantent, de jour comme de nuit. Le soir, ils tentent de fermer l’œil pour oublier. Mais rien n’y fait.

 

Sara est encore sous le choc. Mais elle tient le coup. Elle essaie du moins, pour donner du courage à son époux Arun qui est grièvement blessé à la tête et son fils âgé de quatre ans. L’homme, âgé de 34 ans, croyait qu’il allait y laisser la vie. Depuis que l’incident a eu lieu, à chaque son bizarre qu'il entend, le couple ne peut s’empêcher de sursauter. Et de repenser à ce sinistre scénario.

 

«Je les ai suppliés de ne pas faire de mal à notre enfant»

 

Ils revenaient d’une sortie en famille. Arun voulait que sa femme et son fils profitent du tout-terrain qu’il venait de s’acheter. «Nous sommes rentrés aux alentours de 21 heures. Je suis allé garer la voiture et ma femme a ouvert la porte de la maison. C’est à ce moment-là que trois des cambrioleurs l’ont suivie à son insu et ont pénétré dans la maison», raconte Arun.

 

Un des voleurs, qui est resté dehors, s’est alors jeté sur lui en le tabassant. Il a tenté de se débattre mais sans succès. Pendant ce temps-là, son épouse, qui était dans la salle de bains avec leur fils, était loin de se douter de ce qui se tramait. C’est en entendant les cris de son mari qu’elle a été alertée.

 

«Quand je suis allée voir, un des malfrats est venu vers moi avec un cutter. Il me l’a placé sous la gorge», relate Sara. Et les 30 minutes que le couple a vécues auront été les plus longues de toute sa vie. «Je les ai suppliés de ne pas faire de mal à notre enfant et de le laisser tranquille pour ne pas le traumatiser», poursuit-elle. Le petit garçon se trouvait, pendant ce temps, seul dans la salle de bains.

 

«Ce sont forcément des gens qui nous connaissent»

 

Avant de partir, les cambrioleurs les ont menacés. «Zot inn dir zot pou revini, zot pou fer nou ditor, ki zot pou touy nou.» Les cambrioleurs ont dérobé certains de leurs effets personnels, estimés à Rs 250 000. Ils se sont même emparés du tout-terrain d’Arun.

 

Jeudi, la police a découvert le butin tout près du cimetière de Bois-Marchand, à Riche-Terre. Les officiers affirment que l’enquête suit son cours. Aucun suspect n’a été interpellé jusqu’à présent.

 

Pour ce qui est de l’identité des malfrats, le couple n’en sait pas plus et il ne suspecte personne en particulier. «Les voleurs savaient que mon mari était propriétaire d’autobus. Ce sont forcément des gens qui nous connaissent.»

 

Empoisonnement

 

Cela fait cinq ans qu’Arun et Sara habitent cette maison. Jamais n’ont-ils eu de problèmes avec des gens. Sauf en janvier, quand ils avaient perdu leur chien dans des circonstances qu’ils trouvent plus qu’étranges. «On avait un chien, gros et méchant. C’était un bon gardien. Quelqu’un a envoyé du poison dans notre cour et il l’a mangé. Il est décédé peu après», déclare Arun. Le couple avait même consigné une déposition au poste de police de Goodlands. Il est d’avis que le chien a été tué pour que le cambriolage se déroule sans anicroche.

 

Sara et Arun venaient de faire installer des caméras de surveillance dans leur maison. «Je suis sûre que ces gens-là nous ont épiés. Ils savaient qu’on avait un système d’alarme et des caméras. Ils ont agi avec assurance», explique la jeune mère.