«Un jugement historique pour Maurice, mais aussi pour l’Afrique et la communauté internationale.» L’ancien Premier ministre n’est pas peu fier de son rôle joué dans l’interdiction faite à la Grande-Bretagne d’instaurer un parc marin aux Chagos. Effacé de la politique active ces derniers mois à cause des scandales qui l’éclaboussent, Navin Ramgoolam est revenu sous les feux des projecteurs, ce samedi 21 mars, à l’occasion du jugement rendu par le tribunal permanent des Nations unies sur ce dossier.

«C’est une victoire éclatante pour le peuple mauricien, mais surtout pour nos compatriotes chagossiens», a lancé l’ex PM.  Selon lui, très peu de gens à Maurice  croyaient «en la stratégie que j’avais adoptée avec mes avocats locaux et internationaux». Il souligne également que cette décision des Nations unies «dépasse le cadre de la politique partisane».

«Négocier fort et maintenant»

Réagissant à l’annonce du Premier ministre qu’un comité sera institué pour étudier les implications de ce jugement, Navin Ramgoolam a lancé un appel au nouveau gouvernement. D’après lui, il serait judicieux de conserver l’équipe légale qui a mené le camp mauricien à la victoire dans cette affaire. «Il faut négocier fort et maintenant», a-t-il avancé.

Il est d’avis qu’il faut rassurer les Américains en leur laissant «conserver leur base», tout en réclamant la souveraineté. S’adressant aux Britanniques, il leur demande de «passer l’éponge sur le passé» et de laisser Maurice «être partie prenante des négociations avec les Américains».